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Éditorial : le retour de Khalli Hanna

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Les provinces du sud sont en train de vivre une nouvelle ère grâce à l’installation par le Souverain du Conseil royal consultatif pour les affaires du Sahara (Corcas). Ce dernier représente la meilleure réponse aux gesticulations de la bande à Abdelaziz et de ses protecteurs. 
À peine installée, cette instance, attendue depuis quelques années déjà, a eu à intervenir sur le terrain pour calmer les esprits d’une bande de fauteurs de troubles à Smara certainement à la solde du Polisario. C’est un peu cela la mission des membres du Corcas, permettre aux habitants du Sahara, via ce conseil, de gérer  eux-mêmes leurs affaires dans la perspective du projet d’autonomie qui constitue la seule solution viable pour sortir d’un conflit factice.
En fait, le Corcas est porteur d’une nouvelle vision qui rompt de manière claire avec ce qui a été fait jusqu’ici dans les provinces du sud où l’intervention du ministère de l’Intérieur pour régler le moindre problème n’était pas toujours bien vue par une bonne partie des notables locaux dont le président du Corcas, Khalli Hanna Ould Rachid. D’ailleurs, pour signifier son désaccord avec la politique des pouvoirs publics au Sahara, le maire de Laâyoune qui est loin d’être un enfant de chœur, s’était retiré de la scène ces derniers temps, se faisant de plus en plus discret, avant qu’il ne revienne subitement en force à la faveur de sa nomination.    
Il est certain que le Corcas, compte tenu des objectifs qui lui sont assignés, est de nature à changer dans le sens souhaité la donne dans cette partie intégrante du Royaume. Mais encore faut-il que les 142 membres du conseil oeuvrent la main dans la main dans un esprit de loyauté et de dévouement.
Mais déjà, les critiques fusent de partout sur la représentativité du Corcas, certaines tribus et personnalités en vue auraient été exclues, selon les bruits qui courent à Laâyoune. La députée MP  Gajmounla Bent Abbi, qui devait participer mercredi 29 mars à une émission sur 2M consacrée à la dernière visite royale au Sahara, s’est désistée à la dernière minute sans donner de raison valable. Quelle lecture faire de tout cela? Khalli Hanna, perçu par certains comme le nouvel homme fort du Sahara, saura-t-il mettre tout le monde d’accord? Comment faire pièce au fait séparatiste qui s’est introduit comme un poison dans la société sahraouie ? Les défis sont énormes, les attentes aussi. Notamment dans le domaine socio-économique. Le président du Corcas et ses collègues auront fort à faire d’abord pour s’entendre sur les décisions à prendre et ensuite pour faire face aux besoins d’une population – plus sensible aux sirènes polisariennes – qui sera encline à tout attendre du nouveau conseil.
Une chose est sûre : le Conseil Royal, indépendamment des griefs que l’on peut faire sur la manière dont la liste des noms a été établie, aura aussi pour rôle, chemin faisant, de séparer le bon grain de l’ivraie. C’est dire que le pari est loin d’être gagné.

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