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Éditorial : Le tir réajusté

Le ministère de l’Intérieur a convié, vendredi et samedi, tous les walis et les gouverneurs à une réunion de travail consacrée au sujet de la gestion de l’Administration territoriale. Cette réunion est significative à plus d’un titre. D’abord, c’est la première fois que le ministère de l’Intérieur réunit ses hauts cadres en séminaire. Certes, ce département a toujours organisé des réunions de travail entre l’Administration centrale et ses représentants régionaux, mais la rencontre qui vient d’avoir lieu se distingue par le fait qu’il s’agit d’une plate-forme de débat où le briefing se mêle au débriefing pour aboutir à une feuille de route visant à recadrer la mission des walis et des gouverneurs dans la conjoncture actuelle que traverse le pays.
Le Maroc passe actuellement par une étape très particulière où les défis sont importants et les enjeux sont considérables. Le processus de démocratisation, qui est un choix irréversible, est arrivé à l’une des phases les plus cruciales, celle de la consolidation des acquis et de la redéfinition du cap. Durant ces six dernières années, le pays a vécu au rythme d’une révolution sociopolitique visant à accélérer la marche vers une société moderne, ouverte et politiquement démocratique. Mais comme dans tout processus de transition, il est normal que des lacunes apparaissent, que ce soit au niveau de l’action politique, médiatique ou même administrative. Y remédier pour renforcer le système démocratique ne peut être que bénéfique pour la réussite du processus de transition. Et réunir les walis et gouverneurs de temps en temps pour débattre du rôle que l’Administration territoriale est appelée à jouer dans chaque phase est une initiative qu’il faut saluer.
D’autre part, le fait de réunir les walis et les gouverneurs dans le cadre d’un séminaire auquel ont pris part les hauts responsables des services de Sûreté du pays pour préciser et redynamiser le rôle des agents d’autorité dans le domaine de la sécurité est de nature à permettre de parvenir à une meilleure fluidité dans la coopération entre tous les départements chargés de la protection du pays et des citoyens. L’évolution du crime organisé, la menace terroriste qui est devenue l’une des préoccupations majeures des services de sécurité à travers le monde et le problème de l’immigration clandestine sont les trois axes principaux de la lutte contre la criminalité. Or, dans ce domaine, la réactivité et la coopération entre les différents services de sécurité sont vitales. D’où la nécessité de renforcer le rôle du gouverneur en tant que coordinateur de l’action des différents départements de sécurité au niveau régional. Ce qui est de nature à garantir une meilleure efficacité dans l’action préventive, d’une part et une coordination dans la gestion des crises, d’autre part.

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