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Le parcours d’un général

Le général Larbi Belkheir passait pour l’un des hommes les plus puissants d’Algérie. Aujourd’hui, c’est l’une des personnalités les plus contestées. Directeur de cabinet de l’ex-président Chadli Bendjedid à la fin des années 80, puis ministre de l’Intérieur lors des élections législatives remportées par le Front islamique du salut (FIS) en 1991, il quitte la scène politique en 1992.
C’est en septembre 2000 que ce général en retraite, a fait sa réapparition comme directeur de cabinet du président Bouteflika.
Larbi Belkheir, né en 1938 à Tiaret dans l’Est algérien d’un père sous-officier de l’armée française, a gravi les échelons de la hiérarchie militaire, notamment après une formation en ex-URSS, avant de devenir un des hommes-clés du pouvoir algérien.
Il a suivi ses études au lycée de Bel Abbès avant d’intégrer l’armée française où il atteint le grade de sous-lieutenant. En 1960, il décide de rejoindre l’Armée de libération nationale. Il occupa plusieurs postes de responsabilité dans l’Armée populaire nationale (APN) après l’indépendance de l’Algérie.
Après la mort de Houari Boumediene, Larbi Belkheir et feu Kasdi Merbah ont été les hommes qui ont permis à Chedli Benjedid d’arriver à la tête de la présidence de la république algérienne. C’est ainsi que le général Belkheir est devenu directeur du cabinet de la présidence.
Avant de s’éclipser en 1992, Larbi Belkheir a occupé le poste de ministre de l’Intérieur sous l’ère du président Chedli Benjedid. Il avait supervisé les élections avortées du 26 décembre 1991. Les élections qui ont été marquées par une victoire écrasante du Front islamique du salut (FIS).
Après quelques années de silence, Larbi Belkheir refait surface en politique. En septembre 2000, il est nommé à nouveau à la tête du cabinet de la présidence. En 2001, un ex-officier de l’armée algérienne, Hichem Aboud, désigne Belkheir comme le "parrain" des "décideurs", ces hauts responsables militaires accusés de diriger l’Algérie selon leurs intérêts. Il affirme dans son livre «La Mafia des généraux» que Belkheir a été derrière l’assassinat de l’ex-président Boudiaf, le 12 juin 1992. Ces accusations ont poussé le général Belkheir à sortir de l’ombre. Dans un entretien accordé au journal “Le Monde”, Belkheir a démenti ces accusations en affirmant que ce livre serait un tissu de mensonges. Il a déclaré que Hichem Aboud ne cherche que la provocation et à se faire de la publicité.
Larbi Belkheir, qu’on présente en Algérie comme l’homme des Français par excellence, gardera son poste de chef de cabinet jusqu’à sa nomination, il a y deux mois, comme ambassadeur à Rabat.

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