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Le PIB marocain moins dépendant de l’agriculture

La croissance du PIB hors agriculture et pêche au Maroc est passée de 3% durant la période allant de 1990 à 1998, à 4,8% entre 1998 et 2008. Ces chiffres ont été révélés par le Haut Commissariat au Plan (HCP), dans sa nouvelle publication, «Croissance et développement humain au Maroc, repères statistiques 1998-2008», éditée à l’occasion du 10ème anniversaire de l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI. Le HCP note dans cette publication que le Maroc a enregistré lors de la dernière décennie, une croissance soutenue moins dépendante des variations de la production agricole et davantage tirée par les services et le secteur du BTP (bâtiments et travaux publics). La part des services dans le PIB a gagné 4 points lors de la période 1998-2008, contre 1,7 point entre 1990 et 1998. De même, la part du BTP a gagné 1,8 % contre une baisse de 0,7, entre 1990 et 1998.  Alors que l’agriculture en a perdu 4,7 points contre une hausse de 1,1 point. Globalement, le taux de croissance du PIB au Maroc s’est accru ces dix dernières années d’un tiers, passant de 3,3% entre 1990 et 1998, à 4,3% durant la période 1998-2008.
Dans sa quantification de la contribution des agents économiques à la richesse, le HCP relève dans sa nouvelle publication que la part des sociétés financières et non financières a augmenté de 5,4 points, en l’espace de neuf ans, celle des administrations publiques de 1,3 point, alors que celle des ménages (y compris les entreprises individuelles) a baissé de 6 points. La même source souligne aussi que l’investissement est de plus en plus privilégié dans l’affectation des ressources nationales. Le HCP note une quasi-stabilité des dépenses de consommation finale durant la période 1998-2008, une augmentation de 10 points dans l’investissement et une accentuation d’environ 10 points du déficit extérieur de biens et services. Le HCP fait état d’un effort d’investissement soutenu depuis 2001, une contribution de plus en plus importante des entreprises du secteur organisé à l’effort d’investissement et un poids croissant du BTP et des produits industriels dans l’investissement. Concernant les équilibres macro-économiques, le HCP fait état d’une croissance bénéficiant d’une maîtrise des équilibres fondamentaux, mais qui se trouve cependant fragilisée par le déficit des comptes extérieurs. Il note, dans ce cadre, que la balance des paiements auparavant excédentaire de 1,5% en moyenne jusqu’en 2006, est de plus en plus déficitaire depuis 2007 (0,1% en 2007 et 5,4% en 2008). Alors que le budget général, déficitaire de 2,6% en moyenne annuelle jusqu’en 2006, est devenu en revanche excédentaire depuis 2007. Quant à l’inflation, elle a été maintenue à 1,9 % par an, entre 1998 et 2008 contre 4,9 % entre 1990 et 1998, alors que la dette publique est en baisse tendancielle pour se situer au-dessous de 60 % du PIB en 2008. «Croissance et développement humain au Maroc, repères statistiques 1998-2008» est une synthèse statistique décennale qui englobe les multiples publications annuelles et infra-annuelles livrées régulièrement sur différents thèmes par le HCP.

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