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Le potentiel de croissance au Maroc a besoin d être affiné

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ALM : Le Maroc se veut un acteur privilégié du tissu économique arabe et africain. Où réside sa force ? Et sur quoi devrait-il miser pour renforcer davantage sa compétitivité dans la région ? 

Mima Nedelcovych : Le Maroc dispose d’une merveilleuse position géographique, favorable pour le commerce entre l’Europe et l’Afrique, mais aussi très intéressante pour la diplomatie. L’agriculture représente un grand potentiel pour le Maroc non seulement pour l’alimentation de la population marocaine, mais aussi à exporter des produits agricoles vers l’Europe et les voisins du Sud. Le potentiel de croissance est certainement disponible ici, mais il a besoin d’être affiné pour capitaliser sur vos ressources naturelles et de l’agriculture de transition. La production du Maroc peut et doit aussi se développer. Cependant, je le répète, c’est surtout dans le secteur agro-industriel que vous avez de grands avantages grâce au climat et à la nature des sols.

 

Sur quelle base devrait s’opérer l’intégration économique du Maroc afin de faire du Royaume un hub africain et maghrébin comme l’expriment les différentes stratégies sectorielles ? 

Le Maroc a toujours été une plaque tournante du commerce entre l’Europe et l’Afrique. Tanger est une ville internationale et elle est connue pour cela. C’est le rôle des diplomates de négocier des protocoles commerciaux à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) et surtout au sein de l’Union européenne. En outre, il faut aussi tirer profit de l’expérience des entreprises marocaines tant au niveau national qu’international et essayer de résoudre les problèmes qu’elles rencontrent dans leurs démarches d’export. 

Je parlais plus haut des avantages que vous avez dans le secteur agro-industriel. Vos secteurs bancaires et de services ont également un grand potentiel car nous vivons une plus grande intégration économique dans la région, et en particulier dans le contexte africain. Vos banques ont déjà montré la voie, pourquoi pas aussi les entreprises de services, tels que l’assurance et sans oublier la construction et le développement des infrastructures.

 

En dehors de l’agriculture quels sont, selon vous, les secteurs porteurs de croissance pour l’économie marocaine ? Et quelles sont vos recommandations à ce sujet ? 

Il est certain qu’au niveau du gouvernement marocain, la vision de développement des secteurs économiques au Maroc est très claire, notamment dans les métiers mondiaux ainsi que dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, la pêche, l’industrie ou le tourisme. Aujourd’hui, il est important pour les instances étrangères, qu’elles soient financières ou autres, d’accompagner les efforts entrepris par le Maroc pour consolider les formidables avancées tant politiques, économiques que sociales entreprises très courageusement par SM le Roi Mohammed VI et son gouvernement et qui placent ce pays en tant que leader dans le monde arabo-africain. 

Cet accompagnement doit se concrétiser dans les domaines à haute valeur ajoutée comme les énergies renouvelables où le Maroc est aujourd’hui cité en exemple, ou dans la protection de l’environnement ou encore dans l’amélioration de la productivité agricole en respect des normes écologiques.

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