La proposition d’autonomie demeure la solution «la plus probable» pour le règlement de la question du Sahara. C’est ce qu’a affirmé le secrétaire d’Etat adjoint américain pour le Proche-Orient, David Welch, lors d’une récente rencontre avec les représentants des médias accrédités à Washington. «Il y a une proposition marocaine sur la table. Nous considérons qu’elle est sérieuse et pour les Etats-Unis, elle est la plus probable», a insisté M. Welch. «Le projet d’autonomie sous souveraineté marocaine va dans l’intérêt des populations sahraouies», a fait valoir le responsable américain.
Concernant les pays du Maghreb, le secrétaire d’Etat adjoint américain pour le Proche-Orient a souligné l’importance d’améliorer leurs relations. «Nous devons travailler durant les mois et années à venir sur l’amélioration des relations entre les pays du Maghreb», a-t-il souligné. Il a, par ailleurs, affirmé que l’amélioration des relations entre le Maroc et l’Algérie acheminera la région vers la stabilité. «Il est difficile de concevoir un avenir productif pour la région, sans une amélioration dans les relations entre le Maroc et l’Algérie», a estimé David Welch. «Nous devons en quelque sorte travailler dans ce sens», a-t-il annoncé, avant d’ajouter que l’administration du président Bush transmettra à celle qui va lui succéder «un dossier positif sur le Maghreb». Il convient de travailler sur cette question «pour des raisons de sécurité», a encore affirmé M.Welch, expliquant que «ce qui se passe en Mauritanie et la violence continue en Algérie constituent un grand risque pouvant affecter la région». Les déclarations de M. Welch réaffirment ainsi la position des Etats-Unis exprimée par la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice. En effet, lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, Mme Rice a souligné la nécessité de voir tourner la page du conflit créé autour du Sahara, estimant que ce conflit continue d’entraver le processus de l’édification maghrébine. La même position a été partagée par d’autres responsables américains, dont le conseiller du président George W. Bush pour la sécurité nationale, Steve Hadley, ainsi qu’avec plusieurs membres du Congrès américain. Notons que les Etats-Unis ont salué, lors de plusieurs occasions, les efforts déployés par le Royaume pour trouver une solution au conflit plus que trentenaire du Sahara, en les qualifiant, à l’instar de la majorité des 15 membres du Conseil de sécurité, de «sérieux» et de «crédibles». Il est à rappeler, à ce sujet, que l’Assemblée générale a appuyé récemment le processus de négociations en se référant à la résolution 1754 (2007) et aux résolutions 1783 (2007) et 1813 (2008) du Conseil de sécurité, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara.
Les trois résolutions, 1754, 1783 et 1813, adoptées par le Conseil de sécurité, avaient souligné, le caractère «sérieux et crédible» des efforts déployés par le Royaume du Maroc, et qui ont été traduits par la présentation d’une proposition conforme aux standards internationaux d’autonomie et prévoyant l’octroi de larges prérogatives d’auto-gestion aux Marocains d’origine sahraouie.