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Trois questions à Benjamin Chetrit

ALM : Si  la CDG a repris la Marina de Casablanca, n’est-ce pas à cause du retard pris par ce chantier ?
Benjamin Chetrit : C’est très simple, nous avons estimé à un certain temps que, compte tenu de l’importance du projet, il était tout à fait normal qu’une institution marocaine reprenne le dossier. C’est la principale raison. Cela s’est passé à l’amiable, en parfaite entente. Nous avons discuté avec les responsables de la CDG, des gens compétents qui s’appuient sur des moyens financiers adéquats. Vous savez dans ce projet, on n’a pas le droit de se tromper. Quant au retard dans l’exécution du projet, très honnêtement, je pense qu’il faut oublier ce qui s’est passé. Il faut parler maintenant de l’avenir. C’est le déclassement du terrain qui a fait défaut. Disons que le projet n’avait pas été bloqué, mais a été handicapé. Nous avons investi 330 millions de dirhams environ. Nous avons réalisé les travaux de terrassement, le relogement de certaines familles, le déménagement de la Marine royale. Nous avons réalisé pleines de choses. Mais en l’absence du plan loti et des autorisations nécessaires, nous n’avons pas pu obtenir l’appui bancaire.

Quand avez-vous commencé à négocier votre retrait et combien avez-vous obtenu en échange ?
Depuis le mois de septembre, nous avons entamé des pourparlers avec la CDG, Mustapha Bakkoury et Haj Hamou. Les choses se sont fort bien passées dans l’ensemble. Quant au montant que nous avons obtenu contre ce retrait, cela m’embête franchement d’en parler.  Il ne s’agit pas d’un problème d’argent, mais c’est une approche philosophique. L’importance du projet militait pour l’implication d’une institution forte comme la CDG.

On dit que tout cet investissement était une tentative de spéculations, que finalement, vous n’avez pas payé les fournisseurs et que vous quittez le Maroc…
Ce sont des allégations. Je répète que si on avait obtenu les autorisations nécessaires, le déclassement et le plan loti, nous serions fort avancés. Nous avons délégué à la CDG les montants à régler à tous les fournisseurs. Ils n’ont rien à craindre.
Quant à nous, nous nous désengageons certes de la Marina, mais il n’est pas dit que nous quittons le Maroc. Nous avons des projets un peu partout, particulièrement à Marrakech.
J’ai rencontré André Der Krikorian il y a deux ans et nous avions signé un protocole d’accord pour que je m’occupe de la Marina. C’était cela ma motivation, je suis un amoureux de la mer. Et je reste à la disposition de la CDG. J’espère que le projet se concrétisera vite.

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