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Algérie : Bouteflika dans la tourmente

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Le président Abdelaziz Bouteflika, élu en 1999 lors d’un scrutin boycotté par ses principaux adversaires qui dénonçaient les fraudes, a promis une présidentielle libre et transparente cette année. Mais de nombreuses formations d’opposition et certains journaux accusent toutefois le président de se servir de son administration pour se faire réélire. L’appel lancé contre le chef de l’Etat algérien est particulièrement virulent. Il est lancé à l’intention «des citoyennes et des citoyens pour la réunion de 1 million de signatures contre la dictature de Bouteflika». Le Forum démocratique des forces patriotiques, initié par des citoyens, des associations, des organisations politiques et ouvert à l’ensemble de la société, en appelle à la conscience nationale pour constituer un front uni contre la dictature pour signifier ensemble notre détermination à édifier l’Etat de droit et à établir la démocratie au profit de toutes les Algériennes et de tous les Algériens quels que soient leurs idéaux et leurs sensibilités. Par ailleurs, l’ancien chef du Front de libération nationale (FLN), Boualem Benhamouda, a lancé une violente diatribe contre Abdelaziz Bouteflika, qu’il accuse d’avoir « un comportement irresponsable » et de « chercher à se maintenir au pouvoir par tous les moyens ». M. Benhamouda dirigeait le FLN lorsque le parti avait soutenu la candidature de M. Bouteflika à l’élection présidentielle d’avril 1999. Lors du 8e congrès du FLN, en mars 2003, il avait démissionné de la présidence du parti et proposé à sa place l’actuel secrétaire général Ali Benflis, candidat à l’élection présidentielle d’avril prochain. Il a qualifié les attaques contre le FLN -dont les activités ont été gelées le 30 décembre par un tribunal d’Alger – qu’il impute au président Bouteflika, d' »acharnées, enragées, insensées, illégales », dictées par « le refus du parti de cautionner, encore une fois, sa candidature pour un second mandat ». « Quand un président casse le parti qui l’a aidé à être élu, quand il ignore la démocratie et la règle de la majorité, quand il veut rester président en pourrissant la situation politique, et en orientant l’appareil de l’Etat vers un pouvoir personnel de couleur monarchique (…) un tel président est prêt à tout pour faire plonger l’Algérie dans l’anarchie et le chaos », a-t-il estimé. D’autre part, il faut signaler que l’Assemblée populaire nationale, Chambre basse du Parlement algérien, a adopté lundi un texte prévoyant l’abolition du vote dans les casernes de l’armée, de la police et des forces de sécurité, une mesure demandée par l’opposition pour empêcher les fraudes. Cette modification du code électoral devrait être votée en janvier par le Conseil de la nation et entrer en application lors de la présidentielle d’avril.

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