L’accord relatif à la création de cette Banque, dont le siège est prévu à Tunis, a été signé en mars 1991 en Libye. L’objectif de la création de cette institution bancaire maghrébine, dont le capital sera de 500 millions de dollars, est de contribuer à l’édification d’une économie maghrébine intégrée en réalisant des projets mixtes, en favorisant les investissements et les échanges commerciaux et en encourageant la circulation des capitaux entre les pays du Maghreb.
Les pays de l’UMA (Etats et secteurs privés) devront souscrire à part égale au capital de la nouvelle banque.
Prenant la parole lors de la sixième session de ce conseil ministériel, les ministres et la représentante du Secrétariat général de l’UMA ont évoqué l’importance de l’action commune maghrébine et l’impératif de dynamiser les économies maghrébines.
Ils ont affirmé que la BMICE ne manquerait pas de renforcer les mécanismes économiques et financiers afin de réaliser l’intégration économique maghrébine et d effectuer un saut qualitatif en matière de coopération inter-maghrébine.
Selon eux, la création de cette Banque constitue un nouveau jalon dans la voie de la réalisation de l’intégration et de la complémentarité maghrébines.
Pour sa part, le ministre marocain des finances et de la privatisation,
Fath Allah Oualalou, a souligné la nécessité de canaliser les énergies et de conjuguer les efforts pour renforcer la compétitivité des économies et asseoir l’UMA sur des bases solides dans un monde où ne peuvent s’imposer que les regroupements forts et solides.
Il a également mis l’accent sur la nécessité d’attirer les investissements, de relever les défis du développement et de négocier avec les grands regroupements en rangs serrés. Pour le ministre, les mutations rapides que connaît l’économie mondiale exigent la dynamisation des structures de l’UMA et des accords régissant la coopération entre les pays maghrébins afin de les mettre au diapason de l’évolution mondiale.
M. Oualaou s’est félicité de la création de cette institution financière maghrébine, évoquant ses effets d’entraînement et le rôle important qu’elle est appelée à jouer dans le développement de l’action économique et financière maghrébine commune, dans le flux d’investissements ainsi que dans la promotion des échanges commerciaux et de la circulation des produits et services.