Les corps de 15 jeunes Irakiens, les mains ligotées et portant des traces de pendaison, ont été trouvés dans une camionnette à Hay al-Khadra, un quartier de l’ouest de Bagdad, a indiqué cette source à l’AFP.
Un policier de la morgue de Bagdad, où les corps ont été déposés, a indiqué à l’AFP que les quinze personnes avaient été pendues avant que leurs corps ne soient mis dans la camionnette. Le seul portant une pièce d’identité est un étudiant sunnite de 22 ans originaire de Ghazaliyah, dans l’ouest de Bagdad, a précisé ce policier.
Par ailleurs, 27 autres corps criblés de balles, les mains ligotées, ont été retrouvés dans une fosse commune dans l’est (bien est) de Bagdad. "Ces corps ont été enterrés récemment et il pourrait y en avoir d’autres", a ajouté la source du ministère.
Ces personnes ne portaient que des caleçons, avaient une bande autocollante sur leur yeux et chacun a été tué de plusieurs balles. Elles étaient enterrées dans une seule fosse commune et le sang maculait le sol.
Deux autres corps avec une balle dans la tête ont été trouvés dans l’est de Bagdad.
Ces découvertes portent à au moins 78 le nombre de corps retrouvés ces dernières 24 heures en Irak, faisant craindre des liquidations à caractère confessionnel.
La veille, 13 corps avaient été trouvés dans le quartier chiite de Sadr City, à Bagdad, où six attentats au véhicule piégé avaient tué dimanche 46 personnes et blessé 204 autres.
Parmi ces corps, trois criblés de balles étaient attachés à un poteau électrique et quatre autres, tués par balles, portaient l’inscription "traître".
Vingt et un autres corps criblés de balles, dont certains les mains ligotées et portant des traces de torture, ont été découverts également lundi à Bagdad et Mossoul (nord), selon des sources policières.
Les violences entre chiites et sunnites se sont aggravées depuis le dynamitage d’un mausolée chiite le 22 février à Samarra, au nord de Bagdad. Elles ont fait selon des sources officielles 450 tués parmi les civils. 81 mosquées sunnites ont été attaquées entre-temps.