Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a adopté, jeudi par consensus, une résolution appelant les pays d’accueil des migrants à respecter davantage les droits de ces personnes, en ratifiant la Convention internationale pour la protection des travailleurs migrants. La résolution ne spécifie toutefois pas les noms des pays qui violeraient actuellement les droits des migrants alors que la haut commissaire aux droits de l’Homme, Navi Pillay, avait plus directement dénoncé la politique française envers les Roms en ouverture de la 15ème session du Conseil le 13 octobre. Les pays d’accueil, «en exerçant leur droit souverain à mettre en place des mesures migratoires, doivent (…) garantir le respect des droits de l’Homme des migrants», a expliqué l’ambassadeur mexicain, Juan José Gomez Camacho, en présentant la résolution déposée par son pays au nom de plusieurs pays latino-américains, dont le Brésil, l’Argentine, le Venezuela et la Colombie. «Il est bien connu que les politiques migratoires restrictives n’empêchent pas l’immigration illégale, mais ont conduit à une plus grande vulnérabilité des migrants en situation irrégulière qui sont de plus en plus menacés par des groupes criminels transnationaux», a-t-il ajouté. La résolution adoptée jeudi par consensus par les 47 membres du Conseil des droits de l’Homme était également soutenue par la Bosnie, la Turquie, le Liban, les Philippines et la Serbie. Dans le document adopté, les pays se disent «préoccupés par le nombre croissant et important de migrants, qui tentent de traverser les frontières internationales sans papier». Il demande ainsi à la communauté internationale, notamment aux pays d’accueil, de ratifier la Convention internationale pour la protection des travailleurs migrants. Entrée en vigueur en 2003, cette Convention des Nations Unies vise à protéger les travailleurs migrants de l’exploitation en veillant à ce qu’ils soient traités comme égaux aux ressortissants du pays d’accueil, notamment en matière de rémunérations et de conditions de travail.