En effet, le champ politique au Maroc est, aujourd’hui plus qu’hier, diffus, indéfini. La gauche s’est "droitisée" et la droite s’islamise hypocritement. Seul le PJD qui s’assume et agit, doucement mais sûrement, en fonction d’une idéologie précise, devenue objet de luttes acerbes d’appropriation, seul donc ce parti semble visible dans un paysage politique marocain obscur. Sa visibilité explique, en grande partie, son attractivité. Le raz-de-marée électoral du PJD, en 2007, ne fait plus de doute. À moins que le ministère de l’Intérieur, ce parti dominant de fait, n’intervienne, une fois de plus, à son corps défendant, dans le jeu électoral.
• Abdelkader Dalil