Dans un entretien publié, lundi dernier, par l’hebdomadaire nigérien "L’Evènement", M. Khalihenna Ould Errachid a rappelé l’inapplicabilité du référendum, une procédure "irréalisable et impossible".
Pour organiser un "vrai référendum" basé sur les tribus sahraouies, "il faut changer les frontières du Maroc, de l’Algérie, du Mali et de la Mauritanie" et revenir aux "frontières d’avant la colonisation", a-t-il expliqué.
M. Ould Errachid rappelle que c’est pour cela que les Nations-unies ont "enterré le Plan Baker", qui a été "dès le début un plan mort-né".
Il s’agit maintenant de négocier sur la base du projet d’autonomie, a-t-il souligné, invitant l’Algérie à contribuer "à ce que nous dialoguions avec nos frères" qui sont chez elle "à Tindouf ou à Alger".
M. Ould Errachid a déploré que le conflit du Sahara ait survécu à la guerre froide dont il est le produit.
"L’Union soviétique a disparu, la démocratie est apparue en Afrique mais, par contre, le +Front Polisario+ est toujours le même, ses dirigeants sont les mêmes, ses campements sont dirigés de la même manière : il faut changer ce qui s’est passé", a-t-il rappelé, soulignant que, dans "l’autonomie à l’intérieur du Maroc", il y aura "un vrai pouvoir, une vraie entité".