Société

Réhabiliter les villes historiques

Les travaux de la journée nationale de l’architecte organisée lundi à Fès se sont poursuivis dans trois ateliers traitant, du «rôle de l’architecte dans l’opération de réhabilitation», des «impacts socio-économiques de l’investissement dans les villes historiques» et «du rôle du partenariat et de la société civile dans le développement des villes historiques».
Initiée par l’Ordre national des architectes et le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’habitat et de l’Urbanisme sous le thème «potentialités de développement dans les villes historiques», cette journée qui vient commémorer le discours prononcé par feu S.M le Roi Hassan II, le 14 janvier 1986 à Marrakech devant le corps des architectes, a constitué une opportunité pour les participants de mettre en valeur le rôle du patrimoine dans le développement durable et harmonieux. Ainsi dans le premier atelier relatif au « rôle de l’architecte dans l’opération de réhabilitation », les participants ont traité des exigences de la restauration et du rôle de l’architecte constatant que la restauration des monuments historiques est une opération complexe qui requiert des compétences pluridisciplinaires.
En effet, l’architecte restaurateur, ont-ils indiqué, est appelé à se faire assister dans son travail par une équipe pluridisciplinaire formée d’historiens, d’archéologues, d’ingénieurs, de sociologues et d’artisans. Il est de même, tenu de respecter la réglementation et de se conformer aux règles en vigueur dans le domaine de la conservation et de la restauration des bâtisses historiques, ont-ils précisé. La restauration, ont-ils ajouté, exige de la part du spécialiste un suivi systématique et une présence permanente sur le chantier car toute opération maladroite pourrait engendrer des dégâts irréparables. Ils ont expliqué qu’aux termes d’une évolution d’idées et d’un cumul d’expériences, des approches, des méthodes et des techniques de restauration reconnues universellement ont été instaurées.
Le Maroc dispose d’une trentaine de villes patrimoniales et de nombreux sites archéologiques, ont-ils rappelé, estimant que ce n’est qu’au début du vingtième siècle, et en raison des changements survenus dans la société marocaine, que ce patrimoine s’est trouvé petit à petit menacé. La nécessité de le préserver s’est alors fait sentir, ont-ils relevé. Ainsi, une législation fut aussitôt adoptée, et toutes les villes marocaines sont actuellement classées patrimoine national, dont cinq sont inscrites par l’UNESCO patrimoine universel. Les intervenants ont aussi signalé que les composantes de la société portent actuellement, un intérêt de plus en plus grandissant à la question du patrimoine, chose qui selon eux, augure un avenir prometteur. Dans l’atelier « impacts socio-économiques de l’investissement dans les villes historiques », les participants ont donné des exemples sur la contribution du patrimoine dans une optique de développement notamment celui de la médina de Fès. Ils ont également rappelé le colloque tenu en 1993 sur le thème des villes du patrimoine mondial et qui avait coïncidé avec la genèse du projet de réhabilitation de la médina de Fès.

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