Société

Watanouna se mobilise

© D.R

On la connaissait comédienne. Mais elle s’est depuis longtemps convertie dans la publicité, radiophonique comme télévisuelle. Un métier qu’elle associait à beaucoup d’autres occupations, comme celle de militante associative et professionnelle, pour enfin atterrir à la Haute commission de la Communication audiovisuelle, où elle siège en tant que membre. Mais Naïma Lamcherqui Presque puisqu’elle se voit également, et c’est la nouveauté, préside à la destinée du fraîchement constitué collectif «Watanouna» pour la libération des Marocains séquestrés à Tindouf. Un collectif dont l’idée de création date d’il y a quelques années. Une création retardée jusqu’au 23 décembre 2004, mais qui ne tombe pas moins à point nommé.
Son acte de naissance est signé par une vingtaine de personnes, et c’est tout aussi remarquable, de femmes venues d’horizons aussi divers qu’unanimes quant à la condamnation d’une séquestration qui n’a fait que trop durer.
Dès sa constitution, le collectif, qui a pour slogan «Tous pour la libération des Marocains séquestrés à Tindouf», invite à cet égard, «toutes les instances internationales à intervenir pour mettre fin au calvaire des familles, des enfants séparés de leurs mères et à libérer tous les Marocains séquestrés à Tindouf afin qu’ils retrouvent leur mère patrie ». Ayant dans ce sens de sensibiliser l’opinion publique à la cause de «nos concitoyens séquestrés à Tindouf» et d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur les violations des droits de l’Homme perpétrés dans les camps de Tindouf, «Watanouna» compte entamer plusieurs actions. Parmi elles, une marche nationale, prévue le 6 mars à Rabat, pour dénoncer l’asservissement des familles, des femmes et des enfants dans les camps de la honte, contrairement aux conventions et droits internationaux. Une sortie prévue à partir de 10h00 et qui intervient en marge de la journée internationale de la femme (8 mars). Une journée qui constitue, selon le collectif, «une occasion propice pour attirer l’attention de la communauté internationale qui se tourne ce jour-là vers toutes les initiatives féminines».
Le collectif a choisi de dédier cette journée aux Marocains séquestrés à Tindouf, hommes, femmes et enfants. La journée du 8 mars sera également célébrée à Laâyoune avec au programme un hommage à des femmes sahraouies. Sous le même thème, une carte postale a également été conçue et réalisée par le collectif pour recueillir les signatures de soutien et sera envoyée aux nations unies. Un million d’exemplaires seront distribués à travers le Maroc pour permettre au plus grand nombre de Marocains d’exprimer leur soutien à la cause nationale que défend le collectif. Derrière ces efforts, se cachent 15 femmes de valeur qui constituent le bureau du collectif et qui ne semblent avoir en commun qu’un patriotisme confirmé et le sens de l’engagement, chacune dans son domaine d’action. Parmi elles, on retrouve la députée MP Gajmoula bent Abbi, Touria Tazi de la Banque alimentaire, celle-là même qu’on a vu mobilisée lors du terrible séisme qui a frappé Al Hoceïma et sa région et la chanteuse Rachida Talal.
Des femmes qui, entre autres et appuyées par la longue liste des membres du comité de soutien, ont décidé de briser un mur de silence observé par toute une partie de la société civile marocaine qui ne bouge que pour porter la parole d’intérêts personnels et semble oublier qu’il y a des causes qui méritent plus que d’autres d’être défendues.

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