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Benaceur Boulaajoul : Un label sécurité routière pour les entreprises

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ALM : Comment expliquez-vous la baisse du nombre des accidents de la route au cours des cinq premiers mois de l’année ? 

 

Benaceur Boulaajoul : Vous savez, la sécurité routière est l’affaire de tous. Donc, il est très difficile de dire si tel ou tel acteur était derrière cette baisse du nombre des accidents de la route au cours des cinq premiers de l’année par rapport à la même date de l’année précédente. C’est plutôt grâce à la conjugaison des efforts de l’ensemble des intervenants dans la sécurité routière que nous avons pu enregistrer cette baisse. Nous sommes arrivés à ce résultat car il y a eu une accentuation des actions de sensibilisation et de communication en plus d’un contrôle visible sur le terrain grâce aux efforts de la sûreté nationale et de la gendarmerie royale. Il y a également la société civile qui joue un rôle important de proximité. 

 

Comment coordonnez-vous l’action du CNPAC avec celle de la société civile ? 

La société civile est très performante dans les actions de proximité. En 2012, nous avons subventionné 103 projets portés par des associations locales et ce à travers tout le pays. Le montant de ces subventions dépasse les 8 millions de dirhams. En matière de sécurité routière, les interventions de proximité ont un rôle capital. Ces 103 projets sont actuellement en cours de réalisation et sont axés sur la communication et l’éducation pour l’ensemble des usagers de la route. C’est une approche de communication directe qui prend en considération les spécificités locales de chaque région du Royaume. 

 

Au CNPAC, vous développez une approche de communication intégrée. Quels sont vos nouveaux outils en la matière ? 

Effectivement, la communication intégrée est un concept qui a prouvé son efficacité. Nous avons de multiples campagnes de communication à la radio et la télévision et même dans la presse écrite que nous programmons selon la saison. Maintenant, nous travaillons sur un nouveau créneau, celui de la communication digitale. Le Maroc a le taux d’accès aux nouvelles technologies le plus élevé en Afrique. Il y a plus de 6 millions de Marocains sur les réseaux sociaux. Au CNPAC, nous sommes présents sur Facebook, Twitter, Google + et Youtube. Actuellement, nous œuvrons pour que notre présence sur ces réseaux soit performante parce que la communication digitale nécessite un travail minutieux et pointu. Toujours dans ce créneau, nous pensons à mettre en place une Web TV qui diffusera tous nos produits audiovisuels. 

 

Quelles sont vos nouvelles niches en matière de sensibilisation ? 

Nous avons d’ores et déjà défini une nouvelle niche. Il s’agit de l’accompagnement des professionnels. L’objectif est d’inculquer la sécurité routière dans le management interne des entreprises. En clair, aujourd’hui, l’entreprise doit savoir qu’il y a un retour sur investissement certain si elle investit dans la sécurité routière, et qu’il y va de sa compétitivité. Il est temps de séparer les métiers au sein de l’entreprise. Il y a une différence de taille entre la conduite professionnelle,  la gestion du parc, le recouvrement…

D’ailleurs, nous prévoyons l’organisation, pour l’année prochaine, d’une compétition entre les entreprises. Une sorte de label qui récompense les entreprises qui sont arrivées le mieux à intégrer le respect du code de la route et la sécurité routière dans leur travail au quotidien.

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