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Justine Henin est Miss Roland-Garros

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Le nom de Justine Henin est devenu indissociable de celui de Roland-Garros, que la Belge a remporté samedi pour la quatrième fois, la troisième d’affilée, après une nouvelle démonstration en finale face à la Serbe Ana Ivanovic. Après Kim Clijsters en 2003, Mary Pierce en 2005 et Svetlana Kuznetsova en 2006, c’est la jeune Serbe de 19 ans, emportée 6-1, 6-2, qui a découvert la force du « tsunami » Henin sur son Central chéri. Une nouvelle fois, il n’y avait rien à faire contre la reine de la terre battue, d’une stabilité émotionnelle beaucoup plus élevée que ses adversaires, systématiquement submergées par la pression.
Samedi, le public, sevré de suspense, a pu constater toute la différence qui existe entre une N.1 mondiale, qui en est à sa sixième victoire en Grand Chelem, et une future star, qui n’en est qu’au stade de la découverte. Pour sa première finale de cette importance, Ivanovic n’a mis qu’un jeu et demi pour se faire rattraper par l’enjeu, comme si son entame parfaite (break et 40-0 sur son service) ne faisait qu’ajouter à l’insupportable pression du rendez-vous. «J’avais pourtant bien dormi, je me sentais encore bien en début de match, mais d’un coup, j’ai réalisé ce qui était en train de se passer, a raconté la finaliste. J’ai pris la pression de plein fouet et mon service a commencé à partir dans tous les sens».
Les chiffres parlent d’eux mêmes: 44% de première balle, 26 fautes directes dont quelques bourdes monumentales pour Ivanovic et seulement trois petits jeux abandonnés par la reine Justine. A 25 ans, la Liégeoise étoffe ainsi un palmarès riche de trente-trois titres, dont six du Grand Chelem. Qu’elle en ait décroché quatre rien qu’à Roland-Garros souligne la place que tient le tournoi parisien dans sa carrière et dans son coeur. Samedi, elle y a écrit deux nouveaux chapitres de l’histoire du tennis, en devenant la deuxième joueuse depuis le début de l’ère Open en 1968 à remporter le tournoi trois fois de suite, après Monica Seles (1990-92), et en y portant sa série de victoires consécutives en deux sets à 17, un record.
À ce rythme, elle aura rejoint la détentrice du record de victoires à Paris, l’Américaine Chris Evert (sept de 1974 à 1986), dans trois ans.
Ces chiffres implacables et la sécheresse du score face à Ivanovic pourraient laisser croire que l’émotion était la grande absente de la finale samedi. Ça a été tout le contraire, comme d’habitude à Roland-Garros, où les victoires de Henin auront toujours un caractère particulier, un goût de résurrection, de retour à la lumière.

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