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Année noire pour Volkswagen

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Les marchés et la communauté financière, qui avaient misé sur un bénéfice d’exploitation du premier constructeur européen Volkswagen supérieur à 2 milliards d’euros, ont rapidement déchanté. Il s’est établi à 1,78 milliard d’euros. Il a même été divisé par trois, comparé à son résultat de l’année 2002. Plusieurs facteurs se sont conjugués. Les dépenses de fabrication et de lancement du monospace Touran, de l’audit A6 et surtout de la cinquième génération de la Glof ont pesé sur les finances du groupe. Bernd Pischetsrieder, PDG du groupe, doit assurément regretter sa nomination à ce poste depuis un an et demi déjà. Le premier constructeur européen, à la tête de sept marques (Volkswagen, Audi, Seat, Skoda, Bentley, Lamborghini, Bugatti), se porte assurément mal. L’effet négatif d’un euro fort n’a pas arrangé la situation. Les marges VW à l’export ont fondu comme une peau de chagrin. Enfin , le groupe très implanté au Brésil, pays en crise, a dû essuyer une ardoise de plusieurs centaines de millions d’euros, dont 120 millions consacrés aux seules restructurations.
Pire, certains observateurs du marché parlent « d’usure » de la marque VW menant à un plongeant des modèles vedettes. À titre d’exemple, la Passat, seule berline routière en lice avec ses sept ans d’âge a été rétrogradée au dix-huitième rang des meilleures ventes européennes avec une part de marché réduite à 1,56%. La Polo, de son côté, avec seulement 2 % du marché européen en janvier 2004, n’a pas tenu ses promesses. La plupart de ses concurrentes : 206, Punto, Clio, Corsa, Fiesta et même la Citroën C3 l’ont doublée. Pis, avec la Lupo, VW a complètement loupé son entrée sur le segment des petites autos. La nouvelle Golf peine à démarrer. Les quatre premiers mois de lancement sont tout simplement mauvais, puisqu’elle fait 15 % de ventes en moins que sa devancière, la Golf IV, alors en fin de vie. Les autres marques du groupe donnent également des signes de faiblesse. La rentabilité de l’Audi est en diminution. Son modèle le plus vendu, l’A4, est victime d’une nette désaffection (-17,5 % en janvier). Seule l’A3 progresse fortement, mais ne pointe qu’au vingt-huitième rang des meilleures ventes européennes.

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