Automobile

Embrayage : Droits de douane : Le sort injuste des pick-up au Maroc

Un marché principalement animé par les pick-up et qui a littéralement explosé ces trois dernières années. En effet, de moins de 4.000 véhicules en 2005, les ventes de pick-up ont dépassé la barre des 8.000 l’an dernier.
Une tendance haussière qui se poursuit en 2008 et que les analystes imputent principalement à la bonne saison agricole. A côté de cela, d’autres secteurs comme celui du bâtiment font que le pick-up est de plus en plus demandé que par le passé. Quant aux acteurs de ce segment, ils sont principalement asiatiques et en particulier japonais. Il y a Mitsubishi qui a le statut leader, Toyota et Isuzu qui complètent le podium et Nissan et Mazda qui ont particulièrement boosté leurs ventes en 2007 (respectivement +306 et 63%).
Tout cela est bien. Mais le choc est rude lorsqu’on apprend que ces mêmes utilitaires légers subissent encore et de plein fouet une lourde contrainte douanière. Certes, l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (Aivam) s’est déjà mobilisée pour cette question et ce, dans le cadre de son action permanente et soutenue auprès des pouvoirs publics visant à défendre et développer le secteur de l’automobile. On rappellera à cet égard qu’une étude sur la taxation des véhicules utilitaires avait été menée en 2005, puis exposée et argumenté avec succès par un comité de l’Aivam. «Avec succès», car elle a convaincu les pouvoirs publics de baisser les droits de douane sur ce type de véhicules en les ramenant de 40 à 32,5%. C’est tout de même 7,5%, mais cela reste insuffisant lorsqu’on connaît le rôle clé et nécessaire joué par ces véhicules dans l’économie du pays, mais au plus bas de l’échelle sociale.
Pourquoi les pick-up sont toujours taxés au Maroc ? Pourquoi faut-il maintenir le pick-up cher au petit fellah qui doit souvent s’endetter pour l’acquérir ? Est-il normal que ces véhicules utilitaires légers soient encore lourdement taxés, alors qu’ils sont plus un outil de travail qu’un bien de confort ? Pourquoi l’Etat ne surtaxent pas les limousines, gros 4×4, cabriolets sportifs et autres voitures élitistes vendus à plus d’un million de dirhams et avec lesquels beaucoup de «fils à papa» font joujou sur la Corniche ?
Il est parfois des aberrations qui sont telles, qu’elles virent carrément vers l’injustice.

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