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Essai : Toyota Auris 1.4 D4-D : Tirée à quatre épingles

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S’il est actuellement le numéro 1 mondial des constructeurs automobile, le groupe Toyota doit beaucoup son leadership à un modèle bien précis : la Corolla. Un best-seller qui s’est vendu à plus de 31 millions d’unités dans le monde. Mais voilà, cette berline tricorps n’a -semble-t-il- pas rencontré un grand succès auprès de la clientèle du Vieux Continent. La faute à qui? Un design extérieur et un aménagement intérieur peu ou pas assez conformes aux attentes de ces mêmes Européens. Du coup et à ces derniers, il fallait que le géant japonais développe un modèle de berline compacte à part et distinct de la Corolla qui, elle, continue en parallèle sa success-story. Voilà comment est née la Toyota Auris, dont le nom signifie «or» en latin. Une étymologie comme pour souligner le caractère précieux que revendique cette compacte à 5 portes lancée il y a quelques mois sur le marché marocain.
Histoire de savoir ce qu’elle vaut, nous avons pris son volant le temps d’un test-drive. Une expérience intéressante, qui commence d’abord par la découverte de cette nippone sous toutes ses coutures. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que son physique a de quoi plaire. Car, outre des phares et des feux très réussis, l’Auris est aussi originale par ses quelques figures de style, telles que sa ceinture de caisse inclinée au niveau des vitres de custodes arrière, les deux nervures qui sculptent son capot ou encore ses ailes à passages de roues proéminents et accentuées par des voies larges. Autant de détails qui font que cette japonaise a de la personnalité autant qu’elle dégage une impression de solidité et de qualité. A ce dernier constat participent grandement les belles jantes en alu, chaussées de pneus de 16 pouces et qui équipaient notre modèle d’essai, associé à la finition «Sol» (la plus chic de la gamme).
Première chose que l’on remarque à bord : le poste de conduite. Un cockpit moderne qui ne laisse au conducteur aucune voie (ou voix) à la critique ! Le dessin du tableau de bord, son combiné d’instrumentation et sa console centrale propulsent même l’Auris à quelques années d’avance par rapport à ses rivales qui prennent alors un sérieux coup de vieux. L’éclairage des compteurs est du plus bel effet, tout comme les commandes de la climatisation automatique bi-zone. Certes, l’implantation haute du levier de vitesse peut sembler déroutante, mais cette relative incommodité n’est qu’une question d’habitude. Mais surtout, avec ses 4,22 mètres de long, l’Auris est (avec la Citroën C4 et la Ford Focus) la berline la plus habitable du segment. Idem pour le coffre dont la capacité volumique s’établie à 354 litres. Au-delà des apparences, c’est donc l’efficacité que l’Auris cherche à mettre en avant.
Dans ce sillage, l’équipement se veut ultra-complet offrant, entre autres, un autoradio CD (à décodeur MP3 et 6 HP), un ordinateur de bord, le rétroviseur intérieur électrochrome, le détecteur de pluie, l’allumage automatique des phares et les miroirs de courtoisie éclairés. Question sécurité, l’Auris dispose de quatre airbags (frontaux et latéraux), ainsi qu’un dispositif ABS avec répartiteur (EBD) et amplificateur du freinage d’urgence (BA). Rassurant !
Contact tourné, le 1.4 litre D4-D avance une sonorité qui trahit la nature de son carburant. Que l’on se rassure : ce phénomène est général à tous les nouveaux Diesel à technologie common rail et n’est perceptible que lorsque le moteur est à froid. Il s’est d’ailleurs vite estompé au fur et à mesure que nous montions haut dans le compte-tour, histoire d’exploiter pleinement les 190 Nm de couple qu’offrent les 90 chevaux de ce moteur. Unique dans la catégorie : l’inscription «Shift» entre les deux compteurs indique au conducteur qu’il doit soit passer au rapport supérieur, soit rétrograder. Objectif : optimiser la consommation en carburant qui s’établie à 5 l/100 km en cycle mixte. L’Auris est aussi frugale en gazole qu’elle n’est riche en agrément de conduite. D’abord par le confort des suspensions sur route dégradée. Ensuite, par la rigueur de son châssis et sa tenue de route lors des passages en courbe à vitesse soutenue. Rien à dire, ni à redire : cette Toyota est bien une compacte en or ! C’est ce qui pourrait bien justifier son prix d’achat : 239.900 DH TTC, pourtant assez compétitif face à celui de ses rivales de même trempe.

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