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Il était une fois… Opel Manta : Un «Pony Car» très teuton !

© D.R

Qui se rappelle donc de l’Opel Manta? Ce véhicule qui semblait directement inspiré de certains muscle cars américains, mais qui ne reniait pas pour autant ses gènes germaniques. L’Opel Manta fut certes un véhicule plutôt rare au Maroc, mais pas totalement inconnu des initiés !

En tout cas, ce véhicule rappelle à quel point il était possible de transformer un produit de niche en un modèle de grande diffusion. C’est ce véhicule qui a permis à la marque au blitz d’investir le segment des coupés et de concurrencer des marques comme Ford, entre autres, et sa Capri.

Diable des… terres !

Présentée à la presse en septembre 1970 près de Lübeck sur la mer Baltique en Allemagne, la Manta s’était basée sur des photos prises par l’océanographe français Jacques-Yves Cousteau. En effet, Manta, surnommée «Diable des mers», est une espèce de raie gigantesque, qui peut atteindre jusqu’à 9 mètres pour un poids de 3 tonnes. Avant la fin des années 60, l’individualisme était à la mode, de plus en plus d’acheteurs jeunes ou jeunes d’esprit optaient pour des coupés au look affirmé. Inspirée des «pony cars» populaires aux Etats-Unis à cette époque, la Manta sportive se positionnait comme un véhicule répondant à la demande et se positionnait entre un coupé conventionnel et une berline traditionnelle puisqu’à l’instar des «pony cars», la Manta avait certes du style, mais convenait aussi à un usage quotidien pour la famille.

Ribambelle de motorisations…

Au cours de sa première année de commercialisation en 1971, Opel a vendu 55.399 modèles Manta. Polyvalente, elle partageait la plate-forme et le châssis modifié pour un entraînement dynamique de l’Ascona. Tout comme cette dernière, elle avait eu droit à de nouveaux moteurs, à savoir le 1,6 décliné en 68 et 80 ch alors que la Manta SR sport avait emprunté à l’Opel Rekord son moteur 1,9 l développant 90 ch. En 1972, c’est le modèle d’entrée de gamme qui est dévoilé avec sous le capot le 1,2 litre de 60 ch. Une année plus tard c’est la Manta GT/E qui a fait ses débuts avec un moteur à injection de 1,9 litre, qui développait une puissance de 105 ch, et le système Bosch L-Jetronic. Il. La Manta A était la première Opel à injection électronique. Ainsi équipée, la GT/E possédait 15 ch de plus que le moteur S 1,9 litre. Correspondant au style de l’époque, la Manta GT/E avait fait l’impasse sur les décorations chromées au profit du noir mat. Il était aussi possible d’obtenir la version 1900 SR-rallye qui se singularisait par un capot noir mat très en vogue alors, et une finition plus sport proposant à l’intérieur un manomètre/montre et un ciel de toit noir pour un rapport de pont plus court…
Une version luxueuse, dite Berlinetta caractérisée par une finition encore améliorée (accoudoirs raffinés, toit vinyle…) était également disponible. En 1972 est apparue (choc pétrolier oblige) la version 1,2 S. Bien plus économique mais aussi moins performante. Un coupé sport avec 5 «vraies places» doublé d’un volume de malle important constituaient des aspects qui faisaient oublier le manque de chevaux (60 cv).

Une carrière riche en changements stylistiques…

En avril 1975, le dernier modèle spécial était lancé, la Manta Black Magic était entièrement noire avec des bandes décoratives rouge-orange sur les flancs. Peu de temps après, c’est la Manta B qui a fait son apparition. 5 ans après son lancement, Opel a décidé d’offrir à son coupé un relifting. La Manta B GT/E garde son fameux capot noir, mais sous celui-ci, on trouve un 4 en ligne atmosphérique de 1.9 de cylindrée.

La puissance n’est pas phénoménale, mais avec 105 chevaux, il y a largement de quoi s’amuser puisqu’il y a moins de 1.000 kg à propulser ! Les performances donnent à sourire aujourd’hui avec une vitesse maximale inférieure à 180 km/h. Mais l’intérêt de ce genre d’engin est ailleurs. Plusieurs versions sont apparues depuis le restylage, entre autres la 1200 S en 1975 et la 1300 S en 1977.

En 1982, la Manta B a droit à quelques changements stylistiques avec un spoiler avant intégré et un pare-chocs arrière en plastique teinté. Plusieurs éditions spéciales ont été produites notamment pour la Manta 400 chacune portant un nom différent selon le marché où elle a été commercialisée. Ayant une place particulière dans l’histoire de la marque au Blitz, la Manta a même eu droit à un film «The Last Manta» immortalisant ses derniers instants de production qui s’est arrêtée en 1988.

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