Culture

Akon au Festival de Casablanca

© D.R

Il est né au Sénégal à une date qui reste encore à déterminer.  Entre 1979 et 1981,  lit-on au grè des biographies.  De son vrai nom Aliaune Thiam, Akon n’en garde aujourd’hui que le souvenir des années difficiles. Quand il a débarqué dans le rêve américain à l’âge de 7 ans. Quand il a passé par la misère du New Jersey, le hip pop, la violence des quartiers, les gangs et, passage obligé pour tout rappeur qui se respecte, la prison. C’est là qu’il découvre l’inspiration et le feu sacré. Ce petit «plus » qui convaincra plus tard la maison de production  Universal à faire d’Akon le cheval de son renouveau.
Immigré comme tant d’autres fils d’Afrique, anonyme parmi les milliers de Sénégalais candidats à la «carte verte », son apnee dans les bas fonds prendra brutalement fin avec son premier single  «Lock up», suivi en 2004 de «Trouble », un album qui viendra troubler les flots jusque sur la surface calme de la corniche casablancaise. Mélange entre le hip pop et la musique d’Afrique de l’Ouest, le rythme de «Trouble » tient entre  le rap et le R’NB. 
Fils d’un percussionniste de Jazz, celui qui s’est rebaptisé Akon a toujours gardé la musique dans le sang. Avec Lonely, sa réputation dépasse définitivement le New Jersey, sa terre d’adoption.
Ce titre qui chante le mal de la solitude l’installe pendant deux semaines n°1 dans les chart en Grande Bretagne à partir du 14 mai 2005. En Allemagne, il est numéro 1 à partir du 30 mai de la même année pour huit semaines. Number one aussi en Irlande, en Australie, en Hollande, Nouvelle Zélande, Suisse, Autriche et Danemark, Akon rencontre partout du succès.
En France, il est numéro deux dans les ventes, dans le Top 50 belge, et au pays de l’Oncle Sam, il tient la dragée haute en se rangeant parmi les quatre premiers. «Je me disais bien que si je sortais un jour Lonely en single, il cartonnerait. J’ai fait un aller-retour en Europe et quand je suis revenu, le disque était au top 10. C’était un truc d’autant plus fou qu’on ne voulait pas le sortir avant l’été, mais il y a eu des fuites»,  témoigne-t-il aux journalistes.
Tant de succès valent au jeune prodige un retour en force à la terre des ancêtres durant les festivités de la fête d’indépendance du Sénégal, le 4 avril 2004.
Akon sera même reçu par le  président Abdoulaye Wade et par certains grands marabouts du pays, pourtant réputés peu conciliants avec la musique. Le premier magister du Sénégal n’hésitera pas à lui proposer de devenir un ambassadeur honorifique du pays de la Terranga. Les deux concerts qu’il jouera dans son pays le consacrent dans le cœur des adolescents. Boycotté par une partie des journalistes adeptes du Mbalax, considéré comme étant  la vraie musique sénégalaise, il a été obligé à plusieurs reprises d’interrompre le spectacle pour raison de sécurité.
Mais comme toute célébrité du Hip Hop, la star est attirée aussi par la brillance, les gourmettes, les diamants. Sa ligne de diamants devait sortir au mois de février de cette année.
Très attendu samedi au festival de Casablanca , le chanteur Akon fera oublier certainement l’absence de Shaggy. En attendant, la fièvre monte dans la communauté noire africaine du Maroc. Les nombreux fans d’Akon projettent de kidnapper leur idôle juste après son concert pour une soirée aux accents ivoiriens et congolais prévue sur la corniche casablancaise.

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