Culture

Almodovar, l’ami du polisario

© D.R

On s’en doutait, mais la «nouvelle» ne fait désormais l’objet d’aucun doute. Pedro Almodovar, avec d’autres cinéastes espagnols pro-Polisario, fera bel et bien le déplacement pour le 5ème Festival international du film de Marrakech (du 11 au 19 novembre 2005).
Contactés hier par «ALM», les organisateurs nous ont confirmé la présence du cinéaste madrilène. Une participation certes de qualité mais qui n’est pas près de faire oublier le cinglant pied de nez que ce réalisateur a fait en 2002 aux Marocains, en déclinant une invitation au 2ème Festival du film de Marrakech. Un pied de nez, que ce cinéaste avait mis sur le compte de «contraintes de calendrier», mais qui n’a en vérité d’autre explication que l’alignement du réalisateur sur les thèses séparatistes de la fantomatique «RASD». Et ce n’est surtout pas le fait suivant qui nous contredira : un an après avoir rejeté l’invitation du 2ème FIFM, Pedro Almodovar a fait le voyage à Tindouf pour participer à la première édition du «Festival international du film du Sahara», connu sous le bobard «Fisahara».
Avec plusieurs cinéastes espagnols, mais aussi d’Amérique Latine (Pérou, Bolivie, Cuba, etc), sans oublier le Danemark, le réalisateur de «Todo sobre mi madre» (Tout sur ma mère), s’est en effet rendu à «Smara», un campement de «réfugiés sahraouis» à ne pas confondre avec son homonyme marocain-, pour participer à un «festival» présenté comme un «événement culturel» mais dont l’objectif réel aura été de «sensibiliser la communauté internationale à l’intransigeance du Maroc qui refuse de collaborer avec l’ONU pour l’organisation du référendum». Avec son compatriote Luis Garcia Berlanga, dont le film «Bienvenue à Mr. Marshall» est également programmé à la 5ème édition du FIFM, Pedro Almodovar a animé des ateliers de formation au cinéma d’animation au profit de jeunes «réfugiés sahraouis». Et comme si sa présence était passée inaperçue, ou conçue comme un «prêche dans le désert», ce qui est réellement le cas-, voilà que Pedro Almodovar revient à la charge. Pas plus tard qu’au mois de mars dernier, date de la troisième édition de «Fisahara», le réalisateur n’a pas laissé échapper l’occasion pour renouveler sa «profession de foi» en faveur des organisateurs de ce «festival», dirigé conjointement par le dénommé Abdullah Arabi, réprésentant du front Polisario auprès de la communauté de Madrid, et José Taboada Valdes, président-fondateur de l’Association dite des amis du «peuple sahraoui».
Dans une lettre aux organisateurs de cette escroquerie présentée sous l’habit trompeur d’«événement culturel», Pedro Almodovar, tout en s’excusant de ne pas avoir le temps d’y participer, aurait «rassuré» les festivaliers sur son «soutien» à cette manifestation destinée à servir la «cause chimérique» des séparatistes. Maintenant que sa participation au 5ème FIFM est confirmée, on imagine difficilement comment sera «accueilli» au Maroc un cinéaste ouvertement alignés sur des thèses anti-maocaines. Plus grave encore, ce cinéaste aurait même droit à un hommage particulier à Marrakech.
Enfin, le réalisateur en question serait bien inspiré et conséquent avec lui même s’il produisait un film sur la situation inhumaine dans les camps de Lahmada. «Horreur à Tindouf», pourrait être un joli titre.

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