Culture

Amina Bedraoui Idrissi expose pour la 1ère fois au Maroc: Une artiste militante pour ses pairs

© D.R

Pour sa première exposition au Maroc, l’artiste-peintre, Amina Bedraoui Idrissi, a meublé ses toiles de corps féminins dans tous leurs états. Un choix qui, selon ses dires, prend appui dans la citation «La femme est le rayon de la lumière divine» du poète mystique Jalal Eddine Erroumi.

«Et il avait tout à fait raison !C’est ainsi que j’ai commencé à meubler mes toiles de femmes à ma manière», précise à ALM Amina Bedraoui Idrissi lors du vernissage, samedi à Rabat, de son exposition qui se tient jusqu’au 7 février dans la galerie des Beaux-Arts à Rabat. Un espace intimiste à la forme carré donnant sur Almarsa de la capitale de manière que le visiteur de la galerie prenne du plaisir en contemplant   les toiles puis la nature environnante. Cependant, l’artiste a, selon ses dires, opté pour ces locaux «spontanément après une concertation avec l’entourage».    

Outre l’admiration que voue Amina Bedraoui Idrissi pour Jalal Eddine Erroumi, son choix s’est porté sur les  femmes en guise de «militantisme». Une défense qui s’aperçoit, dès la fréquentation de l’exposition, par l’installation d’un mannequin immobile en tenue de soldat. «Je milite pour la parité,  le savoir et les droits», détaille l’artiste-peintre qui expose une vingtaine de toiles.  

Le militantisme est également perceptible à travers une toile qu’Amina Bedraoui Idrissi appelle «l’Abu», qui laisse voir une femme au fond d’un appareil respiratoire et un sein plus développé que l’autre. «Je l’ai peinte pour lutter contre la cigarette et inciter la femme à arrêter de fumer. C’est la femme qui donne la vie, alors si elle donne des vies malades et chétives, à quoi bon ?!», explicite l’artiste qui allie l’art abstrait au figuratif en recourant à la peinture à l’huile et l’acrylique.
Avant d’exposer au Maroc, Amina Bedraoui Idrissi, d’origine fassie, a déjà dévoilé ses œuvres en France.

Quant à l’émergence de sa passion pour l’art, elle remonte à deux ans seulement. «A mon âge ! je me suis réveillée un matin avec l’envie de peindre», révèle l’artiste sans vraiment connaître la raison de cet éveil artistique. «Peut-être qu’il y avait quelque chose de caché ou que ma passion était refoulée, ou encore ma main n’obéissait pas à mon esprit !», enchaîne-t-elle en remontant le temps.

«C’était ma sœur qui me faisait les dessins pendant les années d’études», se remémore l’artiste en rappelant qu’elle a commencé à concevoir des toiles après la mort de sa mère. «Je crois que mon deuil était comme ça !», ajoute l’artiste qui envisage de percer d’autres thèmes hormis la femme. 

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