Dans une interview publiée lundi par le quotidien marseillais « La Provence », Yves Berger a fait part d’un plan d’action qu’il soumettra au ministre français de la Culture, dans le but de sauvegarder la langue française qui est « en danger partout dans le monde et en France même ». Lauréat du prix Renaudot et pressenti pour l’Académie Française, Yves Berger estime que le français est « battu en brèche » et que les pays qui intégreront bientôt l’Union Européenne sont déjà en partie « anglifiés ». C’est le cas, selon lui, de la Roumanie, « pourtant longtemps francophone et francophile » mais également de la Suisse alémanique où contrairement aux lois fédérales, « la seconde langue enseignée ne sera plus le français mais l’anglais », et du Maroc où le français est « battu en brèche face à l’action américaine qui multiplie les bourses », a-t-il souligné. D’autre part, l’écrivain Avignonnais a estimé que l’intégration est « un échec » en France, citant l’exemple des beurs qui sont « exclus de la langue » et précisant que cette exclusion est même revendiquée et exagérée avec « une parlure » qui, selon lui, « ne peut pas les rendre heureux ». »Quand on ne peut pas s’exprimer, quand on n’a pas les mots pour communiquer, on donne des coups ! », ajoute l’écrivain qui, tout en déplorant que la situation « est de plus en plus difficile », promet tout de même qu’il va lutter contre « les discours lénifiants ».