Culture

Belles retrouvailles des cultures nomades

© D.R

Une palette de sensations multicolores au rendez-vous à M’Hamid El Ghizlane, qui se prépare à accueillir, du 22 au 25 mars courant, la quatrième édition du Festival international des nomades. Organisé par l’association Nomades du Monde, ce festival draine cette année des artistes issus de différents horizons: des touaregs subsahariens (Mali, Sénégal et Mauritanie), aux bédouins arabes (Arabie Saoudite et Qatar), en passant par les gitans européens (Espagne, France et Belgique). Des nomades originaires de contrées éloignées seront réunis, en l’espace de quatre jours, dans la région du Sud-Est marocain, à Zagora, et plus précisément à M’Hamid El Ghizlane, autour d’un thème qui reflète la philosophie et l’esprit dans lequel se déroule cette manifestation : «Tentes éloignées et cœurs rapprochés». Le programme de cette 4ème édition a été élaboré de manière à faire ressortir la diversité de la culture nomade, sous ses versants subsaharien, occidental et arabe. Le pays-hôte sera représenté par les groupes «Awahda» avec en première ligne la vocaliste Khadija Ben Souiah, Aagourane, Boughahnim, sans oublier, côté troupes locales, Rokba et Sqal de Zagora, Guedra et Tbal de M’Hamid El Ghizlane, Ahidouss d’Aït Aatta, Ganga de Tagounite…
Au-delà des frontières, d’autres artistes viendront donner la réplique aux rythmes locaux. Parmi les invités, on peut citer le chanteur breton Philippe Mouazzan et le conteur Stéphane Gallet, le groupe Trio Eski avec Elisabeth Gilly (voix), Gael Ascal (contrebasse), Deborah Walker, le groupe Flamenco (Espagne), sans compter une autre brochette de troupes subsahariennes, dont Africa 2000 (Sénégal), et des paroliers arabes (Arabie Saoudite et Qatar), lesquels viendront donner des récitals de textes poétiques inspirés de la culture nomade.
Le bal de cette grand-messe sera ouvert par une cérémonie de remise du Prix du meilleur éleveur de dromadaires. Dans le même esprit, les organisateurs prévoient un défilé et une course de chameliers. D’autres prix seront également décernés, dont celui du «Nomade le plus lointain» (la Clé de la Porte du désert).
En ouverture également, plusieurs autres activités artistiques destinées à faire découvrir le mode de vie des nomades seront au rendez-vous: visite des expositions, lancement des activités sociales (cérémonies de mariages traditionnels), vernissage d’expositions d’arts plastiques, le tout couronné de la dégustation du thé et plus globalement de la cuisine nomade, dont la célèbre «Mella», en référence au croustillant «pain des sables».
Pour en savoir davantage sur la culture nomade, les organisateurs annoncent plusieurs rencontres-débat autour des thèmes suivants : «Les composantes culturelles de la vie des nomades», «La médecine chez les nomades», «Artisanat: économie/art», «Le commerce transsaharien», «La représentation de l’espace chez le nomade au Sahara», «Le rituel du mariage amazigh dans la vallée de Draâ»…
Lancé en avril 2004, le Festival de M’Hamid El Ghizlane, au-delà de sa dimension festive, se veut une vitrine internationale  de la culture nomade, à travers ses multiples comportements, ses outils, ses habitations, ses traditions vestimentaires et gastronomiques.

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