L’impact de la mondialisation et les tentatives de tourner la page de la Seconde Guerre mondiale sont les principaux sujets de la 57e Berlinale, le festival du film de Berlin (8-18 février), où les vedettes comme Clint Eastwood et Cate Blanchett se succèderont sur le tapis rouge.
Cette année, de nombreux réalisateurs souhaitent traiter l’isolement des individus oppressés par le système et leur héroïsme quotidien, explique à l’AFP le directeur du festival, Dieter Kosslick, pour lequel les 26 films de la sélection officielle sont des drames épiques à taille humaine.
"Lettres d’Iwo Jima" de Clint Eastwood, diffusé hors compétition, relate la Seconde Guerre mondiale et la bataille du Pacifique du point de vue japonais. Le film est le pendant des "Mémoires de nos pères", qui racontait la même bataille du côté des soldats américains.
D’autres longs-métrages reviennent sur le conflit mondial, comme "Le bon berger". Pour sa seconde réalisation, l’acteur Robert De Niro retrace l’aventure d’un étudiant idéaliste de Yale recruté par les services secrets américains dans les années 40. Outre De Niro, Matt Damon et Angelina Jolie figurent au générique.
Dans "L’ami allemand" ("The Good German"), de Steven Soderbergh, George Clooney campe un journaliste américain impliqué dans une affaire de meurtre dans le Berlin d’après-guerre où il retrouve un ancien amour (Cate Blanchett).
"Les faussaires", une coproduction germano-autrichienne, raconte l’histoire vraie d’une opération montée par le régime nazi : la fabrication à grande échelle par des prisonniers des camps de concentration de fausses livres sterling pour déstabiliser l’économie britannique.
Enfin, la Berlinale accueillera la première du documentaire sur la vie du chasseur de nazis Simon Wiesenthal, tourné dans neuf pays et commenté par l’actrice Nicole Kidman.
Selon Dieter Kosslick, cette attention sur la guerre est involontaire, "mais ce n’est peut-être pas une coïncidence si ces films sont faits au même moment autour du monde".