Culture

Des sculptures aux femmes fatales

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Riccardo Tisci pour Givenchy imagine l’été prochain en pantalons moulants, vestes sculptées et jupes aux ourlets gonflés par des superpositions de soie, selon la collection de haute couture qu’il a présentée mardi soir à Paris. Le styliste italien a proposé de dansantes robes noires, aux plis rigidifiés par des feuilletages d’organza de soie blanche, aux ourlets épaissis par des smocks de tulle jaune pâle ou recouverts de crépon de soie et de tulle rose plié. Les pantalons sont étroits, parfois moulants en cuir stretch blanc ou noir, ou brodés de triangles de métal et de cristaux. Ils s’accompagnent d’une chemise blanche aux larges poignets, d’un haut aux poignets brodés de jais, de vestes noires éclairées de fines plaques d’or. Le styliste poursuit son travail sur les volumes avec des vestes sculptées comme des assemblages de plis et de fraises du XVIe siècles, des cols feuilletés, des corsets aux superpositions d’organza, déclinés en blanc, chanvre, coquelicot. Il propose aussi des jupes brodées de plumes, ou une courte robe pistache aux superpositions de volants blancs au-dessus de l’ourlet, comme prise dans un long voile transparent, et un long trench en tulle blanc plissé porté sur un jupon assorti. Les actrices Béatrice Dalle et Lou Doillon, ainsi que le couturier Yohji Yamamoto ont assisté au défilé. De son côté, Maurizio Galante, désormais membre permanent de la Fédération de la couture, après quelques années de noviciat en tant que membre invité, a présenté la première collection de sa toute nouvelle maison de haute couture sous les ors de l’Ecole nationale des Beaux Arts. Galante défend une couture «adaptée à la vie contemporaine» pour une femme «moderne et sensible, aimant surprendre». Il s’y emploie avec des silhouettes audacieuses et géométriques, très applaudies, servies par des volumes surdimensionnés, notamment une robe-fleur «mille feuilles» en triangles d’organza de soie jaune imprimé ou encore une cape «boule» conçue comme un nuage. Le soir, les lignes sont plus sages avec des robes de vestales couleur lilas tout en superpositions. Ancien assistant de Mugler et de Lacroix, lauréat du Festival des Jeunes Créateurs de Mode de Dinard (Ille-et-Vilaine), Eymeric François a mis en scène des femmes fatales moulées dans des pantalons de dentelle, des jupes ajourées en angora, des corsets aux «griffes» pointées vers le visage. Ce vestiaire entièrement rouge et noir a été présenté par des mannequins moins maigres et parfois plus âgés que ceux des autres défilés. Un fourreau de tulle chair aux arabesques en fermetures à glissières noires a suscité les applaudissements du public.

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