«Cartooning for Peace» s’associe à l’Unesco pour l’exposition «Tsawar m3aya»
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Celui qui se décrit comme citoyen dessinateur a esquissé durant sa présentation des caricatures sur l’actualité politique et économique que traverse le monde, accompagnée de ce qu’il désigne comme «sa petite souris ou sa mascotte».
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C’est une salle comble qui a accueilli le dessinateur Plantu mardi à Bibliothèque nationale du Royaume. Le public a été fasciné par les histoires de chaque dessin de l’artiste. Très applaudi par le public r’bati, le dessinateur a dévoilé les coulisses derrière un dessin établi à la main par à la fois Yasser Arafat et Shimon Perez dans les années 90 lorsque le dialogue entre les Israéliens et les Palestiniens était rompu. Les deux hommes politiques avaient, en effet, dessiné l’impensable, à savoir le drapeau de l’un et de l’autre sur un même croquis. Celui qui se décrit comme citoyen dessinateur a esquissé durant sa présentation des caricatures sur l’actualité politique et économique que traverse le monde, accompagnée de ce qu’il désigne comme «sa petite souris ou sa mascotte». Plantu a révélé que la souris qu’il incruste dans chacun de ses dessins l’accompagne depuis plus de 25 ans. Il a fait part de ses personnages de dessins préférés et l’association qu’il effectue souvent entre deux ou plusieurs événements différents sur un même dessin de presse afin de créer une situation loufoque mais proche de la réalité.
Le dessinateur a partagé durant sa rencontre avec le public marocain les dilemmes et les incertitudes auxquels il fait face comme le doute, les lignes rouges et les limites de la liberté d’expression. D’ailleurs, il dit à ce sujet que l’artiste est plus fort que toute forme d’intolérance. Tout au long de son intervention Plantu a également dévoilé un florilège d’anecdotes de ses voyages à travers les cinq continents. Le public a également pu découvrir les dessins de plusieurs caricaturistes marocains. Des plumes marocaines qui ont enrichi l’exposition avec leurs croquis, ils s’appellent Khalid Cherradi, Dahdouh, Saad Jalal, Needall, Curzio, Riham ou encore Ali Ghamir. Tous ont vu leur dessin exposé aux côtés des croquis de Plantu ou encore de Kichka. L’organisation d’un tel événement est le résultat de la rencontre entre les organisations de jeunesse engagées dans la promotion de la participation citoyenne des jeunes mise en œuvre par l’Unesco et «dessinons pour la paix et la démocratie» dans le cadre du programme «Réseaux de jeunes en Méditerranée-Net-Med Youth». Selon les organisateurs ce programme propose en effet des clés pour lire et comprendre les grandes problématiques du pourtour méditerranéen. Ainsi, «Tsawar M3aya» sera exposée à la médiathèque de l’Institut français de Rabat du 12 au 25 avril avant d’aller à la rencontre des jeunes.