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Def Leppard :  Yeah!
Avec chaque sortie Def Leppard semble tomber plus bas à tel point qu’on n’envisage plus depuis longtemps un retour à la musique d’Hysteria, de Pyromania ou même d’Adrenalize. Commercialement aussi mort qu’artistiquement, cela fait plus de dix ans que le quintette n’a plus rien à proposer… Yeah!, disque de reprises, ne rectifiera pas le tir malgré une appréciable ligne directrice dans les morceaux choisis. En effet, malgré la diversité des morceaux présentés, allant de la ballade people au hard rock le plus motivant, ils sont reliés entre eux car ils ont tous bercé les membres du groupe durant les années 70 alors que la plupart de leurs semblables s’intéressaient à la vague punk naissante. On trouve ainsi quatorze réinterprétations de chansons enregistrées par David Bowie (Drive-In Saturday), T.Rex (20th Century Boy), Roxy Music (Street Life), Electric Light Orchestra (10538 Overture), Thin Lizzy (Don’t Believe A Word), Free (Little Bit Of Love), Blondie (Hanging On The Telephone) mais également des choix plus surprenants avec des morceaux de Mott The Hoople (Golden Age Of Rock ‘n’ Roll), Sweet (Hellraiser) ou John Kongos (He’s Gonnna Step On You Again). Si le groupe s’en sort honorablement sur les titres de hard rock, il n’en pas de même sur les ballades sirupeuses à la Waterloo Sunset où le chant fade de Joe Elliot n’est plus à la hauteur de ses glorieuses années. Se contentant d’un phrasé-parlé assez facile sur la majorité des chansons relevant davantage d’un chanteur de prog que de hard FM, le frontman semble de plus en plus près de la case retraite…


Pearl Jam : nouvel album
Pearl Jam est de la race des tenaces. Une discographie bien fournie qui s’étale sur quinze ans maintenant. Mais force est de constater que les ventes et le nombre de fans s’étiolaient peu à peu, les albums depuis « No Code » n’ayant pas réussi à convaincre vraiment. En ce joli mois de Mai, Eddie Vedder et sa bande reviennent en force avec cet album éponyme qui se veut plus brut et plus direct. Car Pearl Jam a de la rage à revendre. Fondamentalement anti-Bush (mais qui peut être Pro réellement ?), certains textes ne font pas dans la demi-mesure (sur le premier single "World Wide Suicide" notamment ou sur "Life Wasted" au titre très évocateur). Beaucoup plus rock qu’à l’accoutumée, c’est une sorte de retour aux sources mais surtout un retour aux chansons directes, brutes et sans fioritures. Les quatre premières chansons annoncent tout de suite la couleur : le riff imparable de "Life Wasted" saupoudré de solos dans tous les sens et cette voix mi-chant, mi-hurlement qui reste une marque de fabrique unique est une excellente entrée en matière. "World Wide Suicide" est un cousin éloigné de "Spin The Black Circle" de l’album Vitalogy. Ça hurle, les guitares sont partout, on tombe aussi sur un court passage qui rappelle leur complicité avec Neil Young et son Mirrorball et on repart de plus belle.


Deicide : The Stench of Redemption
Il ne restait plus beaucoup d’options pour Deicide. Glen Benton n’est pas mort à 33 ans comme il l’avait prédit, cela fait un bon paquet d’année que les ricains n’ont rien sorti de bien excitant et le message satanique que porte le combo, déjà bien émoussé, risquait de tomber dans le ridicule pur s’il n’avait été porté à bout de bras et revitalisé par quelques intégristes qui croient que oui, Deicide sont vraiment des méchants et qu’ils vont apporter le chaos sur Terre. Bref, il ne restait plus qu’une solution à Deicide : sortir un bon album. Et on n’y croyait pas vraiment ! Et pourtant, force est de constater que « The Stench of Redemption » envoie la purée comme rarement un album de Deicide ne l’a fait. Glen Benton demeure fidèle à ses incantations d’outre tombe et vocifère comme un beau diable et les plans de furieux déboulent les uns derrière les autres.

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