C’est un répertoire d’anecdotes anciennes ou contemporaines qui fera le délice des lecteurs en général et des amateurs de chevaux en particulier. On pourra en effet y lire un récit haut en couleurs de l’histoire du cheval en Afrique, et, en forme de conte oriental pour ne citer qu’un seul passage, un chapitre intitulé «cheval d’Ifriqiya, le fabuleux destin du poulain barbe». Qui connaît en effet l’histoire du cheval barbe, maghrébin par excellence ? qui sait que son histoire traverse les siècles depuis 2000 ans? A la différence du cheval arabe, nous explique J.L. Gouraud, le cheval barbe «est la seule race dont on puisse raconter l’histoire sans inventer», et son berceau «c’est le Maghreb».
Depuis la cavalerie punique à la conquête de l’Espagne (le cheval andalou est en effet le fruit d’un croisement du barbe et des races locales, le mot jinete en espagnol vient d’ailleurs du nom de la tribu des zanata) sans oublier l’invasion de l’Amérique par les conquistadores c’est «un destin historique et international» qu’a connu le barbe, ajoute JL Gouraud.
Jusqu’aux pur-sangs anglais qui n’ont de pur que celui des lords à qui ils appartiennent. Le barbe, conclut l’auteur, est «un cheval à tout faire : bien dans sa tête, dans son dos, dans ses sabots, doué pour l’équitation, la haute école, l’endurance, c’est un cheval sobre qu’on peut même atteler» … à mettre entre les mains de tous les cavaleurs !
• H.O.