Culture

Entretien avec Elisabeth Kontomanou, chanteuse de Jazz

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ALM : Que représente pour vous votre participation à Tanjazz 2013 ?

Elisabeth Kontomanou : Je viens pour la première fois à Tanger. Cela me permettra de faire la découverte d’un public nouveau que je souhaite conquérir à travers la musique. Et je suis aussi très contente de pouvoir ramener, ici, à Tanger, la musique de jazz, qui est indirectement d’origine africaine. J’ai choisi quelques morceaux de mes quatre derniers albums pour les présenter lors de mon concert. J’y interprète une partie de mon nouvel album en français «Amoureuse» qui vient d’être enregistré mais qui n’est pas encore mixé.
    
Qu’est-ce que représente aussi pour vous d’être la tête d’affiche de cette quatorzième édition ?

C’est un honneur pour moi d’être la tête d’affiche d’un grand événement tel Tanjazz 2013. Cette distinction représente beaucoup pour moi. Cela veut dire que je suis aussi bien respectée que récompensée pour ma longue carrière de chanteuse de jazz, car je chante sur scène depuis plus de trente ans.

Etes-vous influencée par votre origine gréco-guinéenne ?

Dès mes débuts, je n’ai pas été influencée par mes racines. Car je n’ai pas été élevée par mes parents. Personnellement, je suis très croyante et je pense que Dieu a joué un grand rôle dans ma vie. Au niveau spirituel, j’ai hérité ma passion de mon père Jo Maka, mais sans m’en être influencée. Il était un musicien de jazz d’origine guinéenne et dont j’ai découvert les liens de parenté, il y a seulement quatre ans. En vérité, je n’aurais jamais pu croire que mon père était un musicien de jazz.

Comment avez-vous découvert votre passion pour le jazz ?

J’ai découvert toute petite mon amour pour la musique. Je n’ai depuis cessé de chanter des refrains de jazz. Il n’empêche que j’aime d’autres musiques. Je suis par exemple une fan de la grande chanteuse égyptienne Oum Kaltoum. Pour moi, toutes les musiques sont connectées par des gens racontant le plus souvent leurs histoires d’amour.

Vous avez quitté, en 1995, la France pour résider pendant dix ans aux Etats-Unis. Est-ce que cela vous a aidée à mieux vous faire connaître?

J’avais environ trente ans quand je suis partie avec mes enfants aux Etats-Unis. Et ce faisant, je voulais chanter de jazz et être vraiment entourée par des gens de cette musique. J’ai travaillé énormément et  beaucoup appris, mais j’ai vite réussi à me faire accepter là-bas.

Avez-vous de nouveaux projets ?

J’ai toujours de nouveaux projets. Comme je viens de vous le dire, j’ai enregistré, dernièrement, mon nouveau et premier disque en français, qui va sortir au printemps prochain. Et je ne prévois de faire des tournées qu’après la sortie de mon nouveau disque.

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