Culture

Fatma ElBoudy : L esprit marocain a la particularité de s ouvrir sur l Europe

© D.R

ALM : Quelles impressions gardez-vous du 19ème Salon international de l’édition et du livre ?
Fatma ElBoudy: Cette année, les initiateurs ont augmenté le nombre d’exposants, donc les passages entre les stands étaient assez étroits que d’habitude contrairement aux éditions précédentes qui se distinguaient par la mise en place d’espaces assez larges entre les stands. Ce qui permettait aux visiteurs de se déplacer à l’aise au salon. Ceci étant, je suis sûre que cette édition a été réussie quant au chiffre de ventes. Pour le stand de Dar Al-Aïn, chaque année quand je participe au salon, nos ventes augmentent. De même le nombre d’écrivains marocains qui éditent chez nous augmente d’année en année. Pour moi, le salon est aussi une occasion pour rencontrer les auteurs du Royaume. Par ailleurs, je garde un bon souvenir de la cérémonie de remise du Prix international de poésie «Argana» à l’Espagnol Antonio Gamoneda.
 
Comment expliquez-vous cette tendance à privilégier les écrivains marocains ?
L’esprit marocain a la particularité de s’ouvrir sur l’Europe. Cette ouverture permet à la créativité intellectuelle d’être singulière. De plus, les courants critiques maghrébins ne peuvent être sous-estimés. Et j’ai remarqué que les générations montantes sont performantes dans ce sens. C’est donc une évolution de la critique qui suscite un grand intérêt au Maroc. Cette année par exemple, j’ai exposé dans mon stand une critique réalisée par le jeune Mohamed El Annaz.

Quelle évaluation faites-vous du secteur de l’édition en Egypte après le Printemps arabe ?
L’édition est une opération créative et économique à la fois. S’agissant de la créativité et du choix des livres, je dirai qu’il n’y a pas de censure. Mais c’est le volet économique qui a été touché de plein fouet. C’est pourquoi on continue à fournir beaucoup d’efforts pour nous rattraper.

Revenons au salon du Maroc. Peut-on dire qu’il est parvenu à se faire une identité culturelle par rapport aux autres salons organisés de par le monde?
Vous savez, les salons qui se tiennent à l’étranger comme New York ou Francfort ne sont pas dédiés à la vente de livres. Il s’agit de foires à caractère commercial pour échanger les droits de traduction. C’est donc une grande chance pour nous d’y étaler nos publications littéraires arabes pour la traduction vers d’autres langues et vice versa. Par contre, c’est dans les salons arabes qu’on peut vendre. Pour le salon de Casablanca, j’ai remarqué qu’il veille sur les auteurs  marocains à l’étranger. L’administration chargée des MRE dispose d’un département culturel qui s’occupe de ces auteurs et les invite au salon pour donner des conférences. Ceci démontre l’intérêt porté par le Royaume  à ses créateurs à l’étranger.

Des projets à venir?
J’en ai plein. Et je vous confie que je m’occuperai de l’édition d’un ouvrage contenant des correspondances échangées entre l’écrivaine marocaine Laila Chafai et son mari, Abdelkader Chaoui, lorsqu’il était incarcéré.

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