Culture

Hicham Lasri : «Recevoir la prime de qualité du CCM est un geste fort»

© D.R



ALM : Le CCM vous a accordé une prime de qualité d’un montant de deux cents mille dirhams pour votre premier long-métrage «The End», que représente pour vous cette prime ?
Hicham Lasri : J’ai eu la chance d’être primé au festival de Tanger par le prix spécial du jury doublé d’une mention de la critique et une prime de qualité du CCM est un geste fort : celui de donner un coup de pouce pour un cinéma que j’ose qualifier de différent. Cette prime à la qualité est la première en son genre et j’espère que cette tradition perdura. Son principe est d’encourager un certain cinéma qui reste fragile chez nous, un cinéma porté par la recherche du fond et de la forme. Mais dans le fond, tout est relatif.

Quel est le message que voulez-vous transmettre à travers ce long-métrage? Et quel sera la la date de sortie de ce film?
Je porte ce film en moi depuis une dizaine d’années. Depuis le décès de SM le Roi Hassan II pour être précis. Le film utilise en ce moment historique pour dépeindre une histoire d’affection, de vengeance et de rédemption entre deux déclassés : un poseur de sabot dénommé Mikhi et Rita, une femme qu’il va trouver enchaîner dans une voiture. C’est un Maroc alternatif dans le sens où c’est une fable de science fiction. Le film est en noire et blanc pour accentuer le côté étrange et fantaisiste. L’idée principale du film est : «Que reste-t-il aux hommes quand on les dépouille de la dignité ?». La sortie commerciale du film est prévue pour décembre 2011 après la fin du circuit de festivals.

Vous êtes parmi les réalisateurs de la nouvelle vague, comment évaluez-vous le cinéma marocain ?
Je ne crois pas en la notion de «nouvelle vague» marocaine. Il y a des individus qui font des films, avec plus ou moins de bonheur. Par là, on ne peut pas conclure que c’est une vague ou un tsunami. Je pense que le mélange de genre entre télévision et cinéma donne quelques enfants illégitimes étranges et n’aide pas à avoir une idée claire sur l’évolution de la forme et du fond en ce qui concerne le cinéma marocain. Alors laissons ça au temps.

Quel est le budget total et comment vous-avez financé ce film?
Le budget du film oscille entre 7et 8 millions DH. Une grande partie vient de l’avance sur recette du CCM et de la télévision marocaine. Aussi, j’ai bénéficié de quelques bourses et résidences d’écriture grâce au CNC (Centre national de cinéma français) et du SCAC (le service de coopération et d’action culturelle français) .

Quels sont vos projets ?
Je viens de terminer mon 2ème roman après Static et je développe cinq idées de longs-métrages pour ce qui sera mon 2e long-métrage. Je suis en phase d’écriture et de recherche. Par ailleurs, j’ai commencé à faire des films publicitaires, territoire assez vierge en ce qui concerne les cinéastes marocains.

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