Culture

Ils clament leur indignation

• Mohamed Bastaoui (comédien) :
« C’est un droit que nous réclamons depuis longtemps. Nous sommes fatigués de demander notre droit. Je ne peux que me féliciter de l’organisation de cette marche. Il est temps que les choses prennent le chemin qu’ils auraient dû emprunter depuis longtemps. »

• Fouad Bellamine (peintre) :
« S’il y avait un statut pour l’artiste, il n’y aurait pas d’anarchie, à savoir la pléthore de faux artistes. S’il y avait un statut pour l’artiste, il y aurait plus de professionnalisme dans le domaine de la culture et de la création et un plus grand rayonnement international. Le statut de l’artiste est la seule voie au professionnalisme ! »

• Haj Youness (artiste concertiste) :
« Nous avons discuté avec plusieurs ministres et ça n’a jamais abouti. Nous avons assez des promesses. Nous sommes dégoûtés ! Nous espérons qu’il y aura dans ce gouvernement des personnes qui reconnaissent la valeur de la culture dans une société. »

• Mohamed Kacimi (peintre) :
« Nous avons travaillé pour qu’il y ait une reconnaissance du droit à la création. C’est un acte légitime dans un pays qui se démocratise. Le statut est une nécessité dans tous les pays qui respectent l’artiste. Mais il faut garder à l’esprit que c’est l’oeuvre qui justifie le droit d’un artiste à ce statut ».

• Mohamed Kaouti (dramaturge) :
« Il est temps que le Maroc pense à ses artistes. Si on émet des textes juridiques pour le port de la ceinture de sécurité, il faut aussi penser à la sécurité des artistes. C’est un manque d’égards inadmissible ! »

• Naïma Lamcherki (comédienne) :
« C’est aberrant ! après 50 ans d’indépendance, l’artiste demeure sans statut, livré aux aléas de la vie. On nous promet à chaque fois que ça va être débattu dans le Parlement, et on attend toujours. Cela se reflète d’ailleurs sur notre travail. Nous sommes tellement vulnérables ! »

• Tayeb Saddiki (homme de théâtre) :
« Il faut absolument que l’on reconnaisse l’artiste dans ce pays. Je suis un peu sceptique, parce que les problèmes diffèrent d’une famille d’artistes à une autre. Il ne peut pas y avoir un même statut pour les comédiens et pour les chanteurs. J’attends pour voir ».

• Mohammed Zouhir (metteur en scène) :
«Ca dépasse l’entendement. Un gouvernement qui se targuait d’être sensible à la culture et qui ne fait rien pour ses artistes est un gouvernement qui a failli à son discours. C’est terrible ! C’est un échec ! pour ce gouvernement, évidemment ! ».

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