Culture

Kacimi ou l’empreinte éternelle

© D.R

L’Association des amis de Mohamed Kacimi ainsi que créée Fondation Edmond Amran El Maleh la fraîchement rendent hommage à l’artiste-peintre Mohamed Kacimi, décédé l’année dernière des suites d’une longue maladie. Une cérémonie commémorative du premier anniversaire de sa disparition aura ainsi lieu le 8 novembre à la Bibliothèque nationale de Rabat.
L’objectif n’est autre que rappeler la mémoire et l’oeuvre d’un artiste qui a longtemps marqué le paysage artistique marocain, nous léguant une empreinte significative. Un legs qui reflète un long parcours jonché de bonnes oeuvres, aussi bien picturales que littéraires. Artiste-peintre mais également écrivain et poète, le défunt avait plusieurs cordes à son arc. Ayant provoqué, il y a exactement un an, un grand émoi et chagrin au sein de tous ceux qui l’ont approché et connu, Mohamed Kacimi ne les aura pas abandonnés pour autant. Il a laissé derrière lui les traces d’un travail artistique contemporain immortel. « Mohamed Kacimi est un artiste parmi les plus marquants de la peinture contemporaine depuis les années 70 ». C’est ainsi que le qualifie l’artiste-peintre Mohamed Melehi. Pour ce dernier, le décès du défunt Kacimi marque la fin d’une époque. Celle des pionniers qui a donné naissance à plusieurs évolutions dans un art plastique réduit, il y a quelques décennies seulement, à un statut de barbouillage relevant de la très réductrice notion d’art naïf. Selon ses amis peintres, le travail de Mohamed Kacimi a été d’un apport inestimable à la peinture marocaine en général. Cet artiste est un « des peintres marocains qui ont contribué à faire connaître la peinture marocaine au-delà des frontières », dit de lui Melehi.
Né en 1942 à Meknès, le peintre Mohamed Kacimi réussi à conquérir les coeurs, aussi bien ici qu’ailleurs. Ses innombrables voyages à l’étranger lui ont valu reconnaissance et célébrité dans les quatre coins du globe. Il fait partie des rares peintres marocains dont les oeuvres étaient vendues à travers des galeries de renom. Dans son cas de figure, c’était la galerie parisienne Florence Touber.
La Revue Noire, un magazine spécialisé dans les arts plastiques, lui a même consacré un numéro spécial. «Kacimi possède aujourd’hui une oeuvre aboutie qui fait du peintre un écrivain et un acteur social engagé dans le monde contemporain», rapporte la revue. Une oeuvre d’une importance considérable et qui n’avait d’égale que l’étendue de la réputation d’un artiste engagé. A partir des années 70, Mohamed Kacimi ne lésinera pas sur ses moyens pour poursuivre, non sans un certain acharnement, sa carrière artistique. Avec un seul but : produire une oeuvre artistique de qualité qui laissera des traces. Il était dans ce sens d’une impressionnante régularité, tant sur le plan de la peinture que de la poésie. Consciencieux dans son travail, il développait une véritable fixation quant au nombre des travaux qu’il réalisait. Comme s’il savait déjà que la «faucheuse» allait sans tarder avoir raison de lui. Il continuait donc, avec cette énergie propre au désespoir, à produire.
Artiste-peintre, écrivain, Moham-ed Kacimi nous a cédé suffisamment de trésors pour qu’on lui doit au moins un droit. Celui de la mémoire. Quant à ce privilège propre aux artistes et qui n’est autre que l’éternité, Mohamed Kacimi l’aura d’ores et déjà acquis.

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