La Chine ferme ses Cybercafés

Les 24 victimes du sinistre, qui a détruit dans la nuit de samedi à dimanche le cyber-café Lanjisu, dans un quartier universitaire de la capitale chinoise, étaient en majorité des étudiants.
Et devant ce drame, la municipalité de Pékin a décidé de fermer les 2.000 établissements du genre que compte la capitale, et de ne rouvrir que ceux qui seront «en règle». Si la cause du sinistre n’avait pas encore été déterminée, les autorités ont tout de suite réagi en parlant de non-respect des mesures de sécurité.
«Beaucoup de gens fumaient, un mégot mal éteint pourrait être la cause du feu», a indiqué un employé d’une société Internet à l’agence Chine Nouvelle. Il s’était rendu récemment dans l’établissement et, d’après son témoignage, il y avait parfois plus de cent personnes à l’intérieur. «Il n’y avait qu’une seule sortie, a-t-il affirmé. Il avait ouvert récemment et ils n’avaient peut-être pas eu le temps de créer des sorties de secours». Si le non-respect des mesures de sécurité entraîne souvent de la fermeture de nombreux établissements, le cas des cybercafés ne se limitent pas à cet aspect. Selon des statistiques officielles, la Chine comptait 200.000 cybercafés fin mars 2002, dont 17.000 ont été fermés pour avoir commis « des activités illégales ». Près de 200 cybercafés ont été fermés à Shanghai durant le seul mois de mai.