Islam, le pensable et le possible
«Lorsqu’on parcourt les catalogues de bibliothèques, on est frappé par le nombre d’ouvrages publiés au cours des dernières décennies sur le thème de l’Islam et ses rapports avec la modernité. Slim Laghmani, lui, ne s’engage dans aucune des pistes déjà explorées. Rechercher le pensable et le possible, c’est déjà envisager, rechercher le moyen de forcer la sortie, de « briser la glace ». Autrement dit, l’auteur ne cherche pas à baliser les aires d’exclusion entre les deux domaines représentés par les deux catégories, mais plutôt à explorer leurs interférences et leur travail dans les contextes musulmans d’aujourd’hui. Les questions qui ont tourmenté les penseurs depuis près d’un siècle, comme celle de la laïcité, chari’a et droit positif, droits de l’homme, démocratie, droit international, etc. reçoivent ici un éclairage nouveau. » Abdou Filali Ansary
le fennec, 2005, 50DH
Les impunis ou les obsessions interdites
L’auteur Houria Boussejra a choisi une écriture de rupture dans ce roman. Dans sa préface, Abdeljlil Lahjomri parle d’une sorte de rupture existentielle. « Rongée au fond d’elle-même par une maladie dévastatrice, elle n’a pas utilisé le récit et l’écriture pour lutter contre ce mal et cette injustice, et n’a pas cherché « les mots pour les dire ». Houria Boussejra est une révoltée née et la contestation chez elle est consubstancielle à l’exigence de pureté qui la faisait vivre et l’aidait à vivre.
Le monde qu’elle décrit est le nôtre, ou plutôt la face cachée du nôtre : c’est celui que nous refusons de voir et que l’autre nous dévoile malgré nous, contre nous et met à nu en dépit de la myopie des uns et de la cécité de tous ».
Ainsi s’exprime Abdeljlil Lahjomri sur l’écriture de Houria Boussejra. Houria Boussejra est née à Rabat en 1962. Diplômée de littérature française, elle a publié «corps dérobé», chez Afrique Orient et «Femmes inachevées» chez Marsam. Décédée en 2001.
obsessions interdites, Marsam, 2005, 50DH
Le griot de Marrakech
Marrakech, appelée « la ville ocre » est l’héroïne de cet ensemble de nouvelles. Les superbes photos de Luis Asin n’illustrent pas les textes, elles en sont une autre vision. Une ville, deux regards. Mahi Binebine, visite Marrakech et se laisse prendre par la magie des lieux. Avec son regard d’artiste, avec ses mots, son imaginaire d’enfant de Marrakech, il se rend à la place Jamaa el Fna et cela donne « Le souffle du griot », à la Ménara, c’est « La noyade du négrillon », à Dar Bela rej et c’est « Les visiteurs du ciel».
Je citerai « L’homme tronc», «Le bain des bossus», et «Les caprices d’Itimad» parce qu’ils ont réveillé de vieux souvenirs. Je vous laisse découvrir les autres, je suis sûre qu’elles feront écho à des souvenirs, des contes.
Ce n’est pas du déjà vu, non juste
un goût, une odeur, un son d’une autre vie, peut-être la vôtre, peut-être pas.
Le fennec, 2005, 99DH
Années de plomb
Eté 1997, la famille El Manouzi se retrouve à Amanouz, dans la maison de famille à Agny. Des retrouvailles tant espérées par Hadj Ali Al Manouzi, le doyen de la famille, et hajja Khadija Chaou, parents du détenu-disparu Houcine El Manouzi.
Une occasion de fêter le retour de Rachid, Brahim et Boubker après 25 ans d’exil politique en Europe.
C’est l’opportunité qu’a choisie Siestke de Boer pour écrire une chronique inédite sur le parcours de Hadj Ali El Manouzi (1913-1999).
A travers son récit, le lecteur découvre l’histoire du Maroc contemporain, la colonisation du pays, l’émigration
vers Casablanca, le déclenchement de la résistance, les déceptions de l’indépendance, le combat pour la démocratie.
le fennec, 2005, 50 DH