Culture

Livre : «Moi, Ramsès le chat…», l humour glaçant de Mokhtar Chaoui

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«Moi, Ramsès le chat…» est le nom du dernier-né de Mokhtar Chaoui. Un livre composé de chroniques satiriques, écrites entre 2010 et 2011, qui mettent en lumière des questions de société. Ce recueil de chroniques fait découvrir la nouvelle facette de Mokhtar Chaoui comme écrivain satirique, contrairement à ses trois précédents écrits, notamment son recueil de poésie «Renfermez la nuit» ainsi que ses deux romans «Permettez-moi madame de vous répudier» et «A mes amours tordues».
Dans son nouveau et quatrième livre, paru aux Editions Salina, Mokhtar Chaoui met en scène, dans un style acerbe et facétieux, un chat. «Ces chroniques que je qualifie de satiriques, je les ai écrites dans la peau d’un chat. C’est la meilleure façon que j’ai trouvé de me déshumaniser pour mieux observer, apprivoiser et éventuellement comprendre les humains. Etre dans la peau d’une autre créature nous offre la possibilité de plonger en nous, d’ôter les voiles qui couvrent nos âmes et d’arracher les masques qui nous empêchent d’être authentiques», souligne-t-il.
L’écrivain tangérois se montre très fort en humour noir, en traitant des différentes questions de société au Maroc tout en s’abstenant d’être moralisateur ou donneur de leçons. Chaque chronique de Mokhtar Chaoui est un régal de lecture, un jeu de mots et d’esprit, un moment de défoulement et une invitation à une profonde réflexion sur des sujets sérieux, voire malheureux. Bref, ce livre «est une thérapie par la satire», selon les Editions Salina.
Dans «Moi, Ramsès le chat…», l’auteur réussit à décrire avec humour et ironie certaines des traditions et habitudes de la société marocaine, comme la célébration des mariages et des obsèques. «Les Marocains n’ont pas d’argent sauf pour les mariages et les enterrements», dit-il.  Ce nouveau livre de Mokhtar Chaoui comporte, en plus des chroniques dont des passages font rire aux larmes, celles qui suscitent beaucoup d’indignation et de commisération. Particulièrement lorsque l’écrivain tangérois évoque dans son nouvel écrit quelques événements dramatiques au Maroc, comme la mort des 33 enfants d’Angfou et des prisonniers marocains dans les geôles du Polisario, auxquels il rend hommage en leur dédiant deux chroniques.
Né le 26 décembre 1984 à Tanger, Mokhtar Chaoui est enseignant-chercheur à l’Université Abdelmalek Essaâdi à Tétouan. Il a réussi à se faire un nom parmi les écrivains marocains d’expression française grâce à ses deux précédents romans «Permettez-moi madame de vous répudier» et «A mes amours tordues».

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