Culture

Loubna Faciki : «Le théâtre représente toute ma vie»

© D.R

ALM : Comment est née votre vocation pour l’art ?
Loubna Faciki : Depuis mon enfance, j’étais influencée par le théâtre. Je me rappelle très bien quand j’étais à l’école je participais souvent à des pièces de théâtre. Plus tard j’ai obtenu mon baccalauréat et j’ai intégré sans réfléchir l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC) en 2004 où j’ai étudié pendant quatre années le théâtre.

Vous avez fait quelques apparitions timides sur la scène cinématographique, comment expliquez-vous cela?

C’est que je n’ai tout simplement pas encore eu la bonne occasion, notamment le bon rôle qui peut me satisfaire. Je regrette d’avoir sans vraiment réfléchir joué quelques rôles au cinéma qui ne me correspondaient pas. Maintenant, je suis prête à attendre quarante ans de ma vie s’il le faut pour jouer le bon rôle.

Que représente pour vous le théâtre ?

Le théâtre représente toute ma vie. Je ne peux pas vivre sans faire du théâtre. J’espère continuer à faire du théâtre malgré que sa valeur est encore négligée dans notre société. Les gens du théâtre souffrent de plus en plus car le budget alloué par le ministère de la culture au théâtre n’est pas assez suffisant. Je peux dire que mon parcours au théâtre est marqué par ma participation avec la troupe du théâtre national en compagnie du comédien Mohamed El Jam dans la pièce de théâtre «Al Maraa Lati», «Hada Nta» et autres pièces.

Quel est le rôle que vous rêvez d’incarner au cinéma ?
A mes débuts, je rêvais d’interpréter plusieurs rôles comme celui d’une adolescente ou d’une femme dangereuse. Bref, l’essentiel pour moi est de jouer un rôle avec un bon niveau, proche de notre société marocaine et qui peut attirer et séduire le spectateur.

Vous avez déposé plainte auprès du CCM contre le réalisateur Hakim Noury et ses fils, parlez-nous un peu de la cause de cette plainte ?
Je ne peux pas ajouter plus de détail à ce sujet. Aussi je ne garde pas de bons souvenirs de ma collaboration avec les Noury. Ces gens m’ont fait beaucoup de mal et c’est grâce à la justice que je vais recouvrer ma dignité.

Participez-vous à une production diffusée pendant ce mois de Ramadan ?
Malheureusement non. J’ai participé à un film télévisé «Les larmes de nuit» réalisé par Mustapha Fakir qui sera diffusé après Ramadan.

Suivez-vous la programmation du mois de Ramadan sur les chaînes nationales?

Franchement, je ne regarde pas la télé pendant le Ftour. Cette année aucune émission ne m’a séduite sauf une seule série intitulée «Machi Lekhatri», diffusée sur la RTM après le Ftour. Vraiment c’est honteux d’avoir à chaque fois une telle programmantion durant le mois de Ramadan. Nos comédiens n’ont pas encore atteint le niveau attendu. Il faut plus d’effort afin de produire un bon travail.

Quels sont les films qui vous ont marqué dans votre parcours ?
Il existe un seul court métrage que je n’ai jamais oublié intitulé «Le choix» du réalisateur Houssein Azmani. Il raconte toutes les étapes et le parcours de la vie du personnage. J’apprécie beaucoup ce film, il a remporté plusieurs prix.

Parlez-nous de Loubna Faciki la femme ?
Je suis une femme spontanée, franche et sérieuse. Je n’aime pas les personnes égoïstes. Dans ma vie, j’ai un cercle d’amis intimes très limité et je préfère garder mes réserves avec les gens.

Quels sont vos autres talents cachés ?

J’adore écrire durant mon temps libre. Depuis des années j’écris des poèmes, des histoires et des mélodrames. Je veux réaliser un rêve et commencer un nouveau parcours grâce à ces écrits qui doivent être retravaillés.

Quelles sont vos activités durant le mois sacré de Ramadan ?
J’aime rester à la maison et voir toutes les dernières nouveautés cinématographiques. Je ne suis pas le genre trop mondaine qui aime sortir tout le temps avec les amies. J’aime lire les magazines, ou les romans, écrire, ou faire de la cuisine. J’aime pratiquer du sport avant le Ftour. J’essaye d’être organisée puisque j’habite toute seule, je prépare tout ce que nécessite la table du Ftour.

Quels sont vos projets ?

J’ai participé dans deux films de Hakim Noury. Le premier intitulé «Le bout du monde» et le deuxième intitulé «Elle est diabétique, hypertendue et elle refuse de crever». J’anime des flaches destinées aux membres de la communauté marocaine diffusés chaque 15 jours. J’anime également une autre émission «Une étrangère du monde» sur Medi1Sat.

Un dernier mot pour les lecteurs d’ALM ?
Je remercie le quotidien Aujourd’hui Le Maroc d’avoir pensé à des actrices débutantes comme moi. J’espère être au niveau des attentes des lecteurs d’ALM.

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