Textures arides ou sophistiquées, rythmiques calculées, suites d’accords blanches et implacables, la princesse de l’ « electroclash », née Caroline Hervé, confirme son statut de « trublionne » et rappelle que la danse de qualité est faite pour être écoutée assis, pour mieux en goûter toutes les nuances. Acoquinée avec Tobi Neumann et Thies Mynther, Miss Kittin fait plus fort que Peaches en embrasant les guitares (« Professional Distortion »), en réveillant le fantôme de la new wave synthétique (« Clone Me »), en haussant le verbe (« Requiem For A Hit ») ou en renouvelant le dub (« Dub About Me »). Parce qu’elle pousse très loin tous les bouchons à la fois, MK est en train de marquer l’histoire de l’electro qu’elle continue d’aborder bille en tête, avec élégance et des tonnes d’aplomb.