Culture

Oum, l’étoile montante de la soul

© D.R

La chanteuse Oum était le lundi 11octobre l’invitée de l’émission «Tendance jeune» co-animée par Hicham Lazrek de Radio Chaîne Inter et Laila Zerrour du quotidien «Aujourd’hui Le Maroc». Révélation de l’année 2009 avec son premier album studio «Lik’Oum», Oum fait partie de la génération de chanteuses éclectiques. Son style musical est un mélange de soul, jazz, funk, blues avec une touche marocaine. «Si je devais qualifier mon style , je dirai que c’est de la world music avec beaucoup d’influence soul, hip hop», déclare-t-elle. Oum,de son vrai nom Oum El Ghaït Benessahraoui a connu une enfance calme et tranquille. Studieuse à l’école, elle était toujours première de sa classe. C’était une élève modèle. Elle découvre sa passion pour la musique alors qu’elle n’est encore qu’une enfant. Elle aimait chanter lors des fêtes de classe de fin d’année. Adolescente, elle allait souvent au karaoké avec son frère aîné Ismail et adorait chanter des morceaux de Maria Carey ou Whitney Houston. Durant cette période, Oum aimait écouter Oum Kaltoum, Fairouz, Mohamed Abdelouaheb ainsi que le hip hop, le rap et la house music. «Par la suite, je me suis intéressée à la musique marocaine et actuellement c’est la culture, la musique et la poésie hassanie qui ont pris le dessus», affirme-t-elle. Après avoir décroché son baccalauréat, elle intègre l’Ecole nationale d’architecture (ENA). Elle n’ira pas jusqu’au bout de ses études. Un choix qu’elle assume. Elle préfère se consacrer à plein temps à sa véritable passion : la musique. «Je ne regrette pas ce choix. La musique a pris le dessus au fil du temps. Cela dit, je porte toujours en moi mes 7 années d’études en architecture», déclare Oum. Pour son ami Selma, Oum aurait pu être à la fois chanteuse et architecte. «Elle aime l’architecture créative et non fonctionnelle. Si elle avait à dessiner des maisons, je pense que ses œuvres auraient été très originales. Elle a montré son amour pour l’architecture à travers les articles qu’elle a eu l’occasion d’écrire pour la revue Architecture du Maroc», affirme Selma. Selon elle, Oum fait de la musique avec un regard d’architecte. «La musique est architecture et l’architecture est musique. Dans une chanson, il y a une construction, une structure», explique Oum. Elle débute sa carrière artistique par de petites scènes où elle emprunte un répertoire soul, funk et Disco, en interprétant des morceaux d’Aretha Franklin, Diana Ross. En 2004, elle rencontre Barry, avec qui elle réalise le single «Dear Mama», avant de l’accompagner sur les scènes de plusieurs festivals. Elle réalise sous le label Sigma, ses premiers singles : «Hamdoullah», «Africa», «Daym Allah»… Deux ans plus tard, elle décide d’autoproduire son premier album «Lik’Oum», un album riche en sonorité hip hop, jazz, soul, disco. Oum avoue être une artiste comblée surtout depuis la naissance de son fils Maysan âgé de deux ans. Le choix de ce prénom n’est pas fortuit. «C’est un prénom persan qui a plusieurs significations. Il signifie la pleine lune et renvoie également à une région en Irak», explique Oum. Et d’ajouter : «J’ai choisi ce prénom car il sonnait bien, il a une certaine musicalité. Maysan est mon soleil». Depuis peu de temps, la jeune artiste a découvert une autre passion : la guitare. «Je n’ai jamais eu l’intention de faire de la guitare. J’étais focalisée sur la voix plutôt que sur un instrument musical. Petit à petit, j’ai ressenti le besoin de jouer un instrument de musique, d’avoir un langage musical et d’être en mesure  de communiquer avec les musiciens. J’ai pensé que la guitare était l’instrument le plus accessible et non le plus facile. Mon mari m’a alors offert une guitare pour mon anniversaire. Et depuis, elle ne me quitte plus», affirme-t-elle. Oum c’est aussi une personne qui se distingue par un look assez spécial. Un style qui lui est propre et que l’on compare souvent à celui de la chanteuse Erykah Badu. «Je porte ma culture en moi et sur moi. Je porte le Maroc, l’Afrique d’où les turbans, les accessoires ethniques. Dernièrement, j’ai commencé à développer une recherche autour du Melhfa qui est l’habit traditionnel sahraoui.J’en ai même fait des petites robes. Je ne suis pas Erykah Badu. Je me sens plus africaine qu’elle», explique-t-elle. Oum est aussi une artiste engagée qui défend plusieurs causes à savoir l’environnement, la liberté d’expression, la liberté de circuler. Si Oum n’était pas chanteuse, elle aurait aimé être sculpteur, peintre ou styliste.

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