ALM : Quelle est la spécificité de la VIIe Rencontre euro-maghrébine ?
Oumama Aouad : Nous sommes heureux d’accueillir pour la première fois la VIIe Rencontre euro-maghrébine dans notre pays. Les six premières avaient toutes étaient organisées à Madrid.
Comment faire de la Méditerranée, un espace de dialogue interculturel ininterrompu , de stabilité et de cohabitation pacifique ?
L’interruption est inévitable, compte tenu des perpétuelles mutations que connaît la région de la Méditerranée en tant qu’espace de confluence humaine, d’échanges économiques et culturels. Le rôle de cette rencontre est de maintenir et de raffermir le dialogue qui, d’ailleurs, ne date pas d’aujourd’hui.
Faire de la Méditerranée un espace de dialogue interculturel, d’amitié et de confiance mutuelle requiert un travail de réflexion sur les véritables enjeux et intérêts communs. Cela exige également une vision commune de l’avenir de la Méditerranée.
Quels sont les axes autour desquels s’articule la rencontre ?
Nous avons opté pour quatre axes : Le Maroc après les élections : bilan et perspectives, prévu pour la séance inaugurale ; le devoir de la mémoire pour la construction d’un futur commun ; les nouveaux acteurs de la modernité en Méditerranée et enfin les nouveaux scénarios de la construction de la Méditerranée.
La Méditerranée au centre de la réflexion Une pléiade de penseurs, d’écrivains, de décideurs et de faiseurs d’opinion du Maghreb, d’Europe et d’Amérique latine, sont invités à débattre, lors de cette rencontre de la thématique suivante : «Comment peut-on transformer l’espace de la Méditerranée en un espace permanent de proximité et de dialogue des civilisations et comment le rendre un véritable espace de paix, de stabilité et de coexistence et non de conflits ?, d’un point de vue critique, en scrutant l’actualité immédiate et en interrogeant le passé. Les thèmes retenus pour la VII rencontre, porteront sur le Maroc après les élections de septembre 2007. A la lumière des nouvelles donnes politiques, socio-économiques et culturelles, les participants s’ interrogeront sur le rôle que le Maroc peut jouer dans le contexte de la construction de la Méditerranée ; les perspectives d’un vrai co-développement économique et social ainsi que sur ses relations avec d’autres zones d’intérêt comme le continent latino-américain. Le futur de la Méditerranée ne dépend-il pas également des forces vives des sociétés qui s’y trouvent et qui œuvrent en faveur d’un dialogue interculturel durable et fructueux ? La construction d’un futur meilleur dans la zone de la Méditerranée, ne peut sûrement se concrétiser que par une relecture critique du passé. Comment donc réinterpréter l’histoire pour développer le savoir historiographique sur la Méditerranée et le Maghreb? Quelles leçons peut-on tirer du passé?
|