Six femmes originaires du Maroc et d’Amérique révèlent leurs perceptions sur ici et ailleurs. C’est ce qu’elles ont rassemblé dans un nouvel ouvrage collectif intitulé : «Kaléidoscope. Regards croisés de femmes». Ont pris part à cette œuvre, éditée dernièrement chez Marsam et contenant des traductions en français et en anglais, les écrivains et poétesses Touria Ikbal, Maureen Micus Crisick, Lucy Lauretta Melbourne, Fatiha Morchid, ainsi que l’artiste-peintre, Meryem Chraïbi et la photographe Cherie Nutting. Chacune des écrivains participant à l’ouvrage a livré, en poèmes ou textes, ses regards sur sa culture et celle de l’autre et a, entre autres, raconté une expérience vécue dans son pays d’origine tout en essayant de la refléter dans un autre fait survenu ailleurs et vice-versa.
En effet, dans «Kaléidoscope. Regards croisés de femmes», dirigé par Lucy Lauretta Melbourne et illustré d’œuvres de l’artiste-peintre Meryem Chraïbi, et de photographies de Cherie Nutting, les écrivains ont, selon une présentation de l’ouvrage, exploré «les perspectives interculturelles en mouvement». Ainsi, la poétesse et écrivaine Fatiha Morchid a vivement exprimé, dans sa contribution, sa quête d’une langue universelle dans la ville tumultueuse de New York. Aussi Fatiha Morchid a relaté, dans cet ouvrage collectif, les faits d’un mariage célébré à Miami Beach, un endroit qui lui a rappelé ses balades matinales au bord de la mer à Casablanca. Quant à Maureen Micus Crisick, qui a fréquemment évoqué la ville de Tanger, où elle a eu l’occasion de connaître Paul Bowles, dans les poèmes parus dans «Kaléidoscope. Regards croisés de femmes», elle estime que « le Maroc apparaît comme un paysage symbolique de perte, de douleur et d’amour», selon la préface de Lucy Lauretta Melbourne. Pour sa part, la poétesse Touria Ikbal a plaidé en faveur de sa conviction que les terres traversées par l’être humain invitent vers l’infini et parlent le langage d’amour. «Ceci réitère ma propre exploration ironique des revirements du Maroc qui m’emmènent aux découvertes existentielles», enchaîne Lucy Lauretta Melbourne dans sa préface. A leur tour, les photographies de Cherie Nutting révèlent que les voyages créatifs permettent de se voir dans l’autre. Chose qui contribue, certes, à relier soi à l’autre !