Culture

Palestine : La culture du martyre

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Quand un pays est en guerre c’est tout un peuple qui en subit les conséquences. Un peuple c’est aussi une culture dans le sens le plus large.
La situation en Palestine se dégrade jour après jour, et surtout après la construction du mur de séparation, appelé également «mur de l’Apartheid ». Pour discuter des préjudices causés au patrimoine culturel et civilisationnel en Palestine, une journée d’information a eu lieu, ce lundi à Rabat.
A l’initiative de l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture, cette journée d’études a été marquée par l’organisation de deux conférences. Celles-ci ont été animées simultanément par Hamdan Mohammed Moussa Khalayka, directeur du Département d’Archéologie et du Patrimoine culturel en Palestine, et Abderrahim Salem Mohammed Al-Amara, président de l’Association des Hydrologues palestiniens.
Il était question, lors de cette rencontre, de partager les avis autour de la question des préjudices causés de l’environnement culturel palestinien.
Les intervenants ont mis l’accent sur les répercussions négatives du mur sur l’eau, l’environnement et la vie dans la société palestinienne. Ils ont ainsi dévoilé, photos et cartes à l’appui, les conséquences du mur de séparation sur les monuments et les sites historiques en Palestine.
Le mur de séparation construit par les forces d’occupation israéliennes risquerait de porter d’énormes préjudices au patrimoine historique et culturel palestinien. Mais ce mur porte aussi et surtout préjudice à l’environnement hydrique et environnementale de la Palestine. Ainsi, comme l’a déclaré M. Al Amara, « en construisant ce mur de séparation raciste, Israël projette de s’approprier les ressources hydriques et environnementales de la Palestine ».
Il ajoute, par la même occasion, que « cette politique israélienne a également pour but d’empêcher la création d’un Etat palestinien indépendant, et partant de garder toujours le peuple palestinien sous le joug Israélien.
Intervenant lors de cette journée, Abdulaziz Othman Al-Twaijri, directeur général de l’ISESCO, a souligné que la construction du mur de séparation en Palestine constitue une violation flagrante du droit international et des conventions internationales. Dans ce sens, il a estimé que ce mur porte un grave préjudice au processus de paix.
Un processus qui a été engagé par les autorités palestiniennes et approuvé par les sommets arabe et islamique. Les intervenants étaient présents lors de cette rencontre pour discuter surtout du patrimoine historique et culturel palestinien. Ce dernier souffre tout comme son peuple. Cependant les participants et les organisateurs de cette journée d’information n’ont pas manqué de souligner d’autres aspects qui touchent à la politique et à l’affaire palestinienne de manière générale.
En outre, cette rencontre intervient dans le cadre du soutien qu’accorde l’ISESCO au peuple palestinien dans sa lutte pour la protection de ses territoires et ses sanctuaires, et pour l’instauration de son Etat national indépendant avec pour capitale Al-Qods Al-Charif. M. Al Twaïjri a également ajouté que l’ISESCO vise également à la préservation du patrimoine culturel, civilisationnel et environnemental palestinien.
De son côté, l’ambassadeur de Palestine à Rabat, M. Wajih Hassan Kacem, a indiqué que la construction du mur s’inscrit dans le cadre des crimes perpétrés par Israël à l’encontre du peuple palestinien.
Le secrétaire général de l’Association marocaine pour le soutien à la lutte palestinienne, a déploré, dans une allocution lue en son nom par M. Hafid Oualalou, le faible soutien des peuples arabes à la cause palestinienne, appelant à cet égard à mettre à nu les actes menés par les autorités d’occupation israéliennes à l’encontre des citoyens palestiniens. Il a rappelé également la disposition de l’association à promouvoir les différents projets de partenariat, avec l’Organisation islamique. Il s’agit notamment de l’Observatoire international pour la documentation des crimes de guerre avec la contribution de l’Organisation arabe des jeunes avocats.
En somme cette rencontre, qui a eu lieu lundi à Rabat, fut l’occasion de jeter la lumière sur les préjudices qui sont perpétrés à l’égard du peuple palestinien. Des préjudices qui touchent également la culture et le patrimoine civilisationnel de la Palestine.

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