Culture

Par son «Adieu mères», Ismail appelle à la tolérance

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Le film « Adieu mères » réalisé par Mohamed Ismail a été présenté en avant-première mercredi 6 février 2008 à Casablanca, en présence de toute l’équipe du tournage et d’un parterre de journalistes, critiques et artistes.
L’histoire du film se situe dans les années 60 quand débute au Maroc le phénomène de l’immigration des citoyens juifs en Israël. Synopsis :  deux associés dans une scierie, Brahim (musulman) et Henry (juif), sont liés par une très forte amitié depuis leur plus tendre enfance. Leurs épouses respectives, Fatima et Ruth, sont également attachées l’une à l’autre et travaillent ensemble dans un même bureau d’assurances. Fatima, ne pouvant pas avoir d’enfant, voue un amour particulier aux deux enfants de Ruth qu’elle considère comme siens. La conjoncture économique et sociale commence à se faire pesante sur la population juive. Des départs s’organisent alors clandestinement, par petits groupes, orchestrés par des agents israéliens installés au Maroc pour convaincre les juifs à émigrer vers l’Etat hébreu. Ainsi outre sa qualité historique, le film a une part de fiction basée sur des événements tragiques.  C’est un mélodrame qui dépeint entre autres un quartier de cohabitation pacifique. «En somme, le but poursuivi par  ce film, hymne à la paix, est de prouver combien les actions généreuses vis-à-vis d’autrui, entraide et solidarité, constituent la mission principale dont chacun doit prendre conscience. À travers ce film qui dépeint une atmosphère exemplaire d’amour du prochain sans aucune discrimination, face aux aléas de la vie, nous voulons transmettre ce message que chacun nourrit au plus profond de soi : l’espoir de voir un jour «le loup et l’agneau» réunis paisiblement au bord d’un lac», déclare Mohamed Ismail ajoutant que la vocation du film est aussi de poser une multitude de questions. Par ailleurs, afin de donner un maximum d’authenticité aux personnages et véhiculer son message, le réalisateur a fait appel à des comédiens marocains et étrangers de renom, entre autres, Marc Samuel, Rachid El Wali, Souad Hamidou, Hafida Kassoui, Rachel Huet et Nezha Regragui… Et dans un souci de réalisme, les décors du film ont été minutieusement cherchés à travers des villes ayant eu dans le passé une  population juive importante. Certaines maisons d’immigrants, demeurant  intacts, ont servi de décors au film. Aussi un grand travail de reproduction exacte et pittoresque des usages, des costumes, des accessoires, des véhicules a été opéré pour faire revivre l’atmosphère des année 60.
La sortie nationale de ce long-métrage est prévue pour mercredi 13 février dans cinq villes (Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger et Tétouan). Le film est sélectionné officiellement pour participer à plusieurs festivals nationaux et internationaux, dont le Festival de projection à Paris, la Cinématique de Corse, 10 th International Film Festival de Mumbai, Tiburon International Film Festival à Los Angeles, Cinefranco 2008 à Canada, NY Sephardic Jewich Film Festival, Palm Beach International Film, Festival du Film Oriental de Genève et le Festival de la Francophonie de Safi.

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