Culture

SIEL 2004, la lecture à l’honneur

© D.R

La dixième édition du Salon International de l’Edition et du Livre « SIEL 2004 » qui commence aujourd’hui se poursuivra jusqu’au 22 février à l’Office des Foires et Expositions de Casablanca (OFEC). Cet événement de taille connaîtra la participation de pas moins de 682 exposants de 46 pays.
Au menu, expositions, tables rondes, présentations et signatures d’ouvrages, hommages, soirées musicales et jeux-concours. Plusieurs écrivains et artistes marocains et étrangers tels Jorge Ruiz Duenas, Abdelhadi Boutaleb, Abdelkébir Khatibi, Edmond Amran El Maleh, Mustapha Nissabouri, Mohamed Tozy, Noureddine Zahi, Mohamed Gounjar et Robert Chanar seront présents lors de ce rendez-vous culturel. L’édition de cette année intervient dans un contexte culturel particulièrement contrasté : d’une part, la scène littéraire est encore sous le l’effet de la sortie controversée de l’écrivain Ahmed Bouzfour, qui a décliné il y quelque semaines le prix littéraire que lui a décerné le ministère de la Culture.
Ce précédent renvoie inéluctablement à la situation inquiétante que connaît la lecture au Maroc, et plus particulièrement aux problèmes qui bloquent l’industrie du livre dans son ensemble. Théoriquement, la promotion de la production, de l’exploitation et de la distribution du livre au Maroc sont les principaux objectifs fixés par les organisateurs de cette édition du SIEL. Sensibiliser les Marocains à la lecture demeure aussi une des priorités des organisateurs. Sauf que, depuis sa création, le SEIL n’arrive toujours pas à atteindre les objectifs qu’il s’est fixés, principalement celui d’inciter le grand public à la lecture. Globalement, l’édition de cette année cherchera à mettre la lumière sur les problèmes qui entravent la chaîne de la production du livre, ainsi que les obstacles qui emboîtent le circuit de distribution. La réflexion qui devra animer cette édition portera particulièrement sur les moyens d’encourager les investisseurs marocains et étrangers à s’intéresser au secteur du livre. Dans ce cadre, le salon de Casablanca se présente comme un point de rencontre et d’échange entre les éditeurs marocains et leurs homologues étrangers. Objectif : développer la coopération en matière de promotion de l’édition et de commercialisation des livres.
Il s’agit, entre autres, d’encourager la coédition et les cessions de droit entre nationaux et étrangers. Le SIEL qui devient désormais annuel, ambitionne cette année de sensibiliser le grand public à la lecture. Pour y arriver, le ministère de la culture a adopté une démarche fort aimable. Ainsi, le prix des livres et des ouvrages qui seront exposés sera réduit de moitié pour qu’ils puissent être à la portée de toutes les bourses. D’autres initiatives ont été également prises pour promouvoir le livre marocain, des tarifs préférentiels pour la location de stands et des espaces d’exposition ont été accordées aux éditeurs marocains, qui bénéficieront également d’emplacements de choix par rapport aux autres exposants.
Autre volet non moins négligeable qui marque cette édition : le travail de sélection a priori qui s’est opéré sur les ouvrages et autres publications exposées. Le ministère de la culture a veillé, cette année, à travers une structure dédiée et en concertation avec les services de la douane à faire le tri, notamment en ce qui concerne les publications islamistes et autres livres incitant à la violence et à la haine. Ces livres qui inondaient les précédentes éditions ont largement contribué à la dégradation qualitative du salon.
Toujours sur le plan organisationnel, et pour parer à tout éventuel dysfonctionnement, un comité mixte composé de responsables du ministère et de professionnels du livre a été constitué en vue d’aplanir toutes les difficultés qui pourraient éventuellement surgir au cours de cette édition. À noter enfin que cette édition rendra un hommage particulier à la production littéraire dans les pays latino-américains, dont le Mexique sera l’invité d’honneur. Sur le plan médiatique, les organisateurs cherchent à assurer une forte couverture médiatique. Un studio a été même aménagé au coeur même de la salle des expositions pour le compte des deux chaînes de télévision nationales.

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