Culture

Tamer Khalid : «Replacer l’art au centre de l’espace public»

© D.R

ALM : Quels seront les temps forts de cette troisième édition d’Awaln’art ?
Tamer Khalid : Les troisièmes rencontres artistiques internationales en places publiques seront marquées par la participation de quelque 60 artistes venus de divers pays : Espagne, Italie, Belgique, Mali, France Burkina Faso, Liban, Bénin… en plus du Maroc. Ils se produiront dans plusieurs lieux et zones rurales de la région de Marrakech notamment Aït Ourir, Tamesloht, Tahanaoute et Aghmat. Il y a en tout, neuf spectacles tous aussi époustouflants. Parmi les invités de cette année, je cite Daniel Buren le sculpteur, célèbre, pour ses colonnes du Palais Royal qui participe avec un spectacle à ciel ouvert, éclaté où les arts populaires d’Afrique côtoient les arts du cirque. Il sera accompagné d’une troupe de 21 artistes (acrobates, circassiens et musiciens) de plusieurs nationalités. La Compagnie française «Planet Pas Net» nous gratifiera d’une déambulation musicale de marionnettes géantes intitulée «Les Mamas». Nous aurons droit à des acrobaties aériennes avec la compagnie «Rêve2» et son spectacle de cirque de rue contemporain «Essentiel». Aussi, sont prévus des  numéros de jonglage de sons et d’objets avec la troupe malienne «Afrik’art Réveil», un spectacle de mime burlesque avec Carolina Khoury d’Italie ainsi  qu’un spectacle d’acrobatie sur mobylette de la compagnie belge Les Motasses. Des jeunes troupes nationales livreront aussi leurs shows. 

Quel est les objectifs de ces rencontres internationales ?
«Awal» en amazigh signifie parole. On veut à travers Awaln’art promouvoir l’expression des artistes qui font des spectacles de rue et des arts de cirque. Il s’agit pour nous de rendre l’art visible dans l’espace public et de le replacer au centre.
Nous souhaitons renouer avec l’esprit antique des arts populaires (danse, acrobatie, musique, et spectacles visuelles…) tels qu’ils existaient toujours à Marrakech. Ainsi, nous cherchons partout dans le monde des troupes et des compagnies de qualité qui présentent un art vivant urbain et contemporain. On va également présenter lors de cette édition plusieurs artistes marocains qui évoluent à l’étranger. Le but de ce festival est aussi de susciter des vocations et de rendre accessible cet art à des zones rurales et des villages où ne se produisent pas souvent des événements culturels.
Par ailleurs, outre l’organisation de ce festival tout au long de l’année, la compagnie Eclat de Lune œuvre pour la formation des jeunes. D’ailleurs, un centre de formation destiné à cet effet ouvrira ses portes en septembre.  

Quel est le budget du festival ? Et n’avez-vous pas rencontré de difficultés lors de son organisation ?
Le budget de cette troisième édition d’Awaln’art s’élève à 100.000 euros. Mais il reste toujours insuffisant. J’espère qu’on pourra l’année prochaine avoir plus de moyens pour atteindre tous nos objectifs. Au Maroc, on trouve beaucoup de festivals de musique mais pas assez de festivals comme le nôtre. Il nous faut plus de soutien.

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