À la Bourse de Casablanca, le titre de la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (Samir) ne cesse de perdre de sa valeur. Durant la semaine dernière, la Samir a figuré sur la liste des actions qui sont dans le rouge. Avec – 0,56 %, l’action a clôturé la semaine du 3 au 7 novembre 2008 à 706 dirhams. Depuis le début de l’année, la Samir est passée de 854,62 dirhams à 707 dirhams mardi dernier, soit une perte de 147,62 dirhams en moins de 11 mois. Au cours de cet exercice, le titre a touché son plus bas annuel à 656 dirhams le 5 juin 2008. Malgré le dynamisme du marché, la Samir s’est inscrite dans une tendance fortement baissière, perdant ainsi 3,3 % en 2007 et 11,6 % à fin juin 2008. Au terme du premier semestre de cette année, le titre Samir a capté un flux transactionnel annuel de 768 millions de dirhams, soit 1 % du volume du marché central, selon une récente note de CDG Capital sur cette action. Ce faible taux d’à peine 1 % a entraîné une baisse du taux de rotation du flottant à 16% contre 30 % à la même période en 2007, selon la même source. «Depuis le début de l’année, le titre Samir a évolué dans un trend baissier sous une forte ligne de résistance avant de réussir à la percer en date du 6 juin 2008 à un cours de 685,24 dirhams», ajoutent les analystes de CDG Capital. En baisse sur la place financière, la Samir évolue dans un contexte de libéralisation du marché et de risque d’importations. «En dépit du coefficient d’adéquation accordé par l’Etat, les marges de raffinage de la Samir ont marqué un tassement à 2,18 dollars le baril contre 4,14 dollars le baril en 2005», selon toujours cette note réalisée par CDG Capital. «La Samir est engagée depuis quelques années dans un programme d’investissement, valorisé à plus de 9 milliards de dirhams, qui alourdit ses ratios d’endettement. En y intégrant l’envolée des cours de pétrole, la Samir se retrouve aujourd’hui dépendante du bon vouloir des banques et autres créanciers», précise-t-on.
Les analystes de CDG Capital soulignent également que les investissements engagés combinés au maintien d’une stratégie de distribution de dividendes élevée pèsent de plus en plus sur la structure bilancielle de la société, nécessitant ainsi un renforcement des fonds propres.