Editorial

Éditorial

Parfois dans ce pays, si on fait abstraction du dénigrement systématique et de la haine de soi, il y a matière à avoir de vrais motifs de satisfaction et de vrais éléments d’espoir. En moins d’un mois, le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et le patron de l’OMC, Alejandro Jara, tressent des lauriers inespérés au Maroc. Ces deux personnalités peu enclines à la complaisance considèrent que le Maroc a traversé la crise avec une résilience exceptionnelle et qu’il est apte aujourd’hui à continuer son chemin de croissance. Tout cela, bien sûr, ne se fait pas tout seul et ne se produit pas par hasard. Si on met de côté les analyses traditionnelles basées sur la baraka ancestrale de ce pays, et le fait incontestable que Dieu nous aime, il va bien falloir  avancer quelques arguments rationnels pour expliquer cette réussite. Un. La diversité de l’économie marocaine est un atout. Quand un métier, un produit, une filière sont touchés, les autres secteurs ou activités continuent à produire et à s’adapter. Tous nos œufs  ne sont pas dans le même panier et nous ne sommes pas dépendants d’un seul produit, le pétrole, par exemple, que nous n’avons pas. Donc ni dépendance, ni addiction, ni rente. Deux. A cause ou grâce aux accords de libre-échange, nous sommes dans une économie globalement ouverte et compétitive sur les métiers ou les produits qu’elle a réussi à sauver. Nous savons désormais tirer profit de notre position géographique. Et le coût du travail n’est plus, heureusement, le seul avantage comparatif de notre économie. Sa spécialisation, ses niches, son positionnement intelligent pour la délocalisation  simple ou l’offshoring compliqué constituent aujourd’hui de vrais atouts. Le reste vous le connaissez.Trois. Le choix des grands travaux, les investissements décisifs qui les accompagnent, et la mise à niveau accélérée des infrastructures ont été un levier remarquable de la croissance du pays depuis au moins dix ans. Pas besoin d’épiloguer davantage sur ce point, il est archi connu, on peut passer au suivant. Quatre. Et là ce n’est un secret pour personne, l’engagement inlassable de  SM Mohammed VI sur le terrain, personnel, permanent et constant, en toute saison, et partout, fait que le pays est géré. Ce n’est pas une figure de style. Les projets livrés et les chantiers sont ouverts et fermés à temps. Et les échéanciers sont respectés. Le Maroc, aujourd’hui, a cette distinction régionale indiscutable : il a une vision , une stratégie et une gouvernance. Cela devrait continuer à faire la différence.

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